Par Sandra Embollo
Le conflit intercommunautaire entre les Mousgoum et les arbres Choa a déjà fait de nombreux dégâts matériels et des morts depuis qu’il a commencé il y a quelques mois. Ce litige a également occasionné des milliers de déplacés dans le septentrion et des réfugiés au Tchad voisin.
Le chef de la communauté musulmane de Kousseri dans le Logone et Chari (département où le litige s’est le plus exprimé), le sultan Mahamat Abba en a fait le menu principal de son prêche vendredi dernier à l’occasion de la fin du mois de ramadan.
Pour la circonstance, l’imam a rassuré les populations de Kousseri qu’il est le chef de tous et non le chef d’une communauté à part, qu’il sert les Chrétiens comme les musulmans et que les portes du sultanat sont ouvertes à tous.
” C’est un moment de joie, de pardon qui interpelle l’homme musulman après 29 jours de jeûne. Nous avons traversé des moments difficiles dans cette guerre qui nous oppose aux frères arabes choa et je crois que tout bon musulman doit comprendre que dans l’islam il n’y a pas de distinction entre les communautés et les ethniques, et donc nous devons vivre ensemble comme un seul homme.”
a souhaité un fidèle musulman de la communauté Mousgoum.
A l’entame de la lecture de l’imam, il a insisté sur le vivre ensemble surtout pour un retour à la paix dans un contexte d’attaques à répétition de Boko Haram et en plus avec le conflit arabes Shoa contre Mousgoum.
Le préfet du département de Logone Chari Fombélé Mathias Tayem qui prenait part à cette célébration a insisté sur la collaboration entre les habitants de Kousseri et les forces de maintien de l’ordre qui assurent la sécurité des personnes et des biens.
” Je crois que beaucoup ont compris le message de l’autorité administrative, même si derrière il y’a toujours des personnes mal intentionnées, nous allons les combattre pour que nos enfants puissent vivre en parfaite harmonie même après notre mort. Nous devons laisser à nos enfants un héritage de paix , de solidarité et de fraternité. Si nous, les parents, nous avons beaucoup souffert par ignorance, cela ne doit pas être réciproque pour notre progéniture”.
indique un jeune de la communauté arabe Choa.
Après la deux zakat, les fidèles ont regagné leurs domicile respectifs afin de fêter en famille.