Par Serge Aimé Bikoi
Généralement observé au sein des équipes de sport automobile, le nouveau partenaire “One all sports”, créé en 1993, va, dans les tout prochains jours, faire son entrée dans le sport le plus populaire au monde que représente le football. Mais depuis l’annonce de cette décision, un boom de critiques fusent de toutes parts et participent à épingler l’instance faîtière du football camerounais qui, pourtant, fait savoir que ce contrat représente le plus lucratif de l’histoire de la tour de Tsinga.Eu égard au fait que les clauses de confidentialité du contrat ne laissent percevoir aucune donnée financière liée au montant, il y a nécessité d’exiger la transparence dans le choix des équipementiers.
Dans l’ossature juridique de la Fecafoot, seul le comité exécutif, qui est un collectif groupal, peut décider du choix de l’équipementier dans la mesure où le contrat a des incidences pécuniaires sur le budget de l’instance faîtière du sport-roi. Ce n’est qu’en exécution de sa décision que le président de la Fecafoot, qui représente celle-ci dans les actes de la vie civile, pourra signer le contrat. Ce déterminant postule que l’offre et les impacts financiers du contrat doivent être connus, débattus et accrédités par les membres du Comex au cours de l’assemblée générale, laquelle est, d’ailleurs, prévue pour les 26 et 27 août 2022 à Douala. Or, avant qu’il n’y ait une discussion entre les membres du Comex sur le choix d’un équipementier, le secrétaire général de la Fecafoot a, le 12 août 2022, annoncé officiellement le nom du nouvel équipementier “One all sports”.
Sur ces entrefaites, le choix de ce nouveau partenaire n’est pas l’apanage du président de la Fecafoot, ainsi que laisse transparaître l’annonce officielle faite par le patron administratif. Au-delà de tout, le fait que l’offre et les incidences financières du contrat doivent être, dûment, connues, débattues et validées a pour enjeu de garantir la transparence dans le choix des équipementiers. Puisque sans transparence, sans lisibilité et sans traçabilité, les retrocommissions, les pratiques de concussion, de corruption, de collusion et de prévarication risqueront d’avoir droit de cité et trouveront, pour ainsi dire, un terrain favorable. L’enjeu de la transparence dans le choix des équipementiers consiste à éviter qu’il n’y ait toutes formes de soupçons de blanchiment d’argent, de corruption, toutes formes de suspicion, de doute, d’ambiguïté et de clair-obscur autour du ciblage du partenaire sportif des sélections nationales. En optant pour la logique de la transparence, en éclairant l’auditoire sur la procédure présidant au choix de l’équipementier, sur l’appel d’offres lancé par la Fecafoot, ainsi que sur la détermination de la short-list des partenaires sportifs choisis, le bas-peuple constitué de fan’s de football et des observateurs de la scène sportive, saura, de manière concrète, comment tel équipementier a été, in fine, désigné. Mais tant que la méthodologie du choix du partenaire est entourée de flou et d’une certaine opacité, cette approche prêtera le flanc à l’alimentation des querelles de chiffonniers, à la structuration des conflits interpersonnels, ainsi qu’à la construction des débats brumeux, oiseux et stériles entre les acteurs du sport-roi, qui, du reste, sont diamétralement opposés tant il y a, d’un côté, les laudateurs du président de la Fecafoot et, de l’autre, ses pourfendeurs. Sans conteste, l’assemblée générale du Comité exécutif de la Fecafoot(Comex) des 26 et 27 août 2022, dans la capitale économique camerounaise, va, à coup sûr, être déterminante tant le staff va chercher à dissiper les zones d’ombre qui émaillent la procédure du choix de ce nouvel équipementier.