Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Cette année on célèbre les 60 ans des relations diplomatiques entre le Cameroun et le Canada. On célèbre cela à travers la créativité de la culture camerounaise »,
déclare rayonnant Richard Bale, le Haut-Commissaire du Canada au Cameroun, avec à ses côté Felix Mbayu, le ministredélégué auprès du ministre des Relations extérieures en charge de la Coopération avec le Commonwealth.
En face, les ministres Issa Tchiroma Bakary Issa ou Jean de Dieu Momo sont bien en vue. Le toast levé pour la circonstance dans une ambiance bon enfant célèbre la coopération dynamique entre les deux pays.
« Nous avons invité ce soir des représentants de la culture camerounaise dans sa diversité. En guise d’illustration, l’hymne national du Canada exécuté ce soir par une Camerounaise venant de Buea, tout comme l’exposition de peinture sur les murs nous vient du Nord-Ouest. Dans la partie septentrionale, la Miss dans la région du Nord 2022 est avec nous. Elle est étudiante à l’Iric »,
a ajouté Richard Bale pour magnifier la créativité de la culture camerounaise.
Bien plus, la mode camerounaise s’est mise en exergue avec des mannequins à la fashion camerounaise. Pour mémoire, il convient de rappeler par ailleurs que c’est depuis 1962 que le Canada est représenté au pays de Paul Biya et dispose également d’un consulat honoraire à Douala.
Le Cameroun est représenté au Canada depuis la même année à Ottawa par un haut-commissariat à Ottawa. Les informations sur le site du Haut-commissariat indiquent que les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à près de 69,1 millions de dollars en 2018.
Dans cette somme, les exportations canadiennes vers le Cameroun affichaient 59,6 millions de dollars au compteur et les importations canadiennes en provenance du Cameroun se chiffraient à plus de 9,5 millions de dollars. Toujours en 2018, avec plus de 2 000 étudiants camerounais au Canada, le Cameroun était le 2e pays d’origine des étudiants en provenance de l’Afrique subsaharienne, derrière le Nigeria.

Bilinguisme, un atout du Cameroun
« Il y a les frères et les sœurs canadiens qui ont travaillé au Cameroun surtout dans le secteur de l’éducation depuis des années, il en reste quelques-uns aujourd’hui. On avait par le passé, ce programme d’assistance bilatérale, où le Canada assistait le Cameroun dans le secteur des forêts, la formation professionnelle, l’électricité, le chemin de fer. Cette relation évolue avec le temps. Par exemple dans le secteur de l’éducation, nous attirons les étudiants camerounais dans les universités au Canada. Le Canada est pays un d’immigrants, on a besoin des gens intelligents, appliqués, travaillant, mais le Cameroun gagne aussi car ils vont envoyer l’argent à la famille, et souvent ils reviennent après une dizaine d’années ou plus. La Dg de Camtel par exemple a étudié à Montréal »,
a confié le diplomate canadien.
Au sujet du bilinguisme, il a déclaré être impressionné par le niveau de bilinguisme au Cameroun.
« Moi je suis là depuis trois ans seulement. Mais j’ai l’impression que si on compare avec ce qui se passait il y a dix ans, c’est beaucoup mieux. Il y a beaucoup de francophones qui vont à l’école anglophone. Quand on regarde les ministres ici, tous ils parlent bien les deux langues. Au Canada, les ministres sont supposés parler les deux langues mais ce n’est pas toujours le cas. Honnêtement, je suis impressionné. A la longue, ce sera un élément pour la cohésion sociale au Cameroun »,
conclut-il