Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Levez vos verres en l’honneur de sa majesté, l’empereur du Japon », c’est en ces termes que le chargé d’affaires a marqué le clou de la cérémonie à la fin de son discours d’accueil de ses convives triés sur le volet. Une soirée faste sui s’est ouverte avec l’exécution des hymnes des deux pays au son de la flûte. Le chargé d’affaires de l’ambassadeur du pays du soleil levant, Kiyohiko Ikeda, a saisi l’occasion pour faire des éloges des relations entre son pays et celui d’accueil. « Le Cameroun, est un ami du Japon, point », « Le Japon se tient du côté de ses amis camerounais », a asséné le diplomate en l’absence de l’ambassadeur arrivé en fin de séjour, tout en soulignant que telle est sa réponse à chaque fois qu’on lui demande ce que représente la Cameroun pour son pays.
Plus spécifiquement, il a salué la coopération bilatérale marquée par la mise en place de nombreux projets de coopération et le renforcement de l’amitié entre le Japon et le Cameroun, notamment dans le domaine de la pêche et de l’agriculture.
« Je tiens à préciser que le riz avec lequel nous allons préparer le Sushi ce soir est le riz du projet japonais de la riziculture de la vallée de Ndop, dénommé Ndop rice Dimond»,
a-t-il lancé sous les aviations de l’assistance.
Dans la même veine, il s’est félicité de l’organisation l’année dernière de la première édition de la semaine de l’amitié Cameroun-Asie organisée par le Minrex. Le diplomate nippon a également confié que le Cameroun s’est remarquablement développé ces trente dernières années. Il a révélé qu’en 1992, il a connu son premier poste d’affectation au Cameroun. Avec la chute de l’Apartheid la même année, il avait été affecté au Cap en Afrique du sud. Revenu au Cameroun une trentaine d’années plus tard, il avoue que le pays a connu un développement remarquable et particulièrement la ville de Yaoundé.
« Permettez-moi de partager brièvement avec vous mon regard sur le Cameroun. Mon premier poste au Cameroun remonte à une trentaine d’années. Trente ans plus tard, le Cameroun n’est plus le même. La population de Yaoundé a été multipliée par huit. De l’ancien aéroport jusqu’à l’aéroport international de Nsiemalen, il s’agit d’un pôle d’extension de ce développement. Dans les années 1990, il n’y avait pas beaucoup de taxis à Bastos, aujourd’hui, ils y foisonnent les Toyota Corolla et les Yaris. A la fin du 20ème siècle, il n’y avait pas assez de maisons en étages, mais aujourd’hui au 21ème siècle, il y a des gratte-ciels à Yaoundé »,
a déclaré l’écrivain diplomate en précisant qu’avec tous ces exemples, il se félicite sincèrement des progrès considérables du Cameroun ces dernières années.
Autour Kiyohiko Ikeda, il y avait aussi bien le gratin du monde diplomatique accrédité à Yaoundé que les membres du gouvernement à l’exemple, du ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, Félix Mbanyu chargé du Commonwealth ; Grégoire Owana, ministre du Travail et de la sécurité sociale ; Achille Bassilekin III, ministre chargé des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, entre autres.
La Société civile n’était pas en reste avec les représentants des ordres religieux, des droits de l’homme ou de la presse. Dans la mémoire collective nationale, les écoles publiques de l’Education de base construites par le Japon à travers le pays, sont le témoignage vivant d’une coopération réelle et vivante entre les deux pays. « Joyeux anniversaire à sa Majesté l’empereur du Japon », devraient crier de tout cœur les pupilles sur les bancs de ces écoles de référence au Cameroun.