Enquête de Joseph OLINGA N.
Interpellé le 24 septembre 2024 en Norvège, Lucas Cho Ayaba, dirigeant du Conseil de gouvernement de l’Ambazonie (Agovc) est retenu en garde-à-vue dans le district d’Oslo (Norvège), sur ordre du Procureur de cette localité. Le chef du groupe des Forces de défense de l’Ambazonie (Adf) doit y séjourner pendant quatre semaines.
Instigations de l’État du Cameroun.
Interpellé par le Kripos, unité de police spécialisée, Lucas Cho Ayaba est soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des chefs d’accusations qui ont éveillé les soupçons des agences de renseignement et sécurité américaines ainsi que la Cour pénale Internationale (Cpi).
C’est sur une plainte de l’avocat camerounais, Emmanuel Nsalai, chargé de la défense des victimes de la crise anglophone que l’ambassade de Norvège aux États-Unis et la Cour pénale Internationale ont été saisi du dossier, en février 2024. La traque organisé à cet effet a dès lors impliquée Interpol, la Cia et le Fbi. Du coup, quoique interpellé sous l’impulsion du gouvernement camerounais, Cho Ayaba est désormais considéré comme un financier du terrorisme international.
Crimes contre l’humanité.
La chaîne de télévision publique norvégienne, la Nrk1 a indiqué que le ministre camerounais des relations extérieures a introduit une requête d’extradition du leader séparatiste camerounais auprès du gouvernement Norvégien. Une requête à la probabilité amoindrie, le cas Ayaba ayant, indique la même source étant désormais qualifié de crimes de guerre et Crimes contre l’humanité.
Juridictions internationales
Ancien militant du Parlement, organisation estudiantine résolument opposée contre le régime Biya, le leader séparatiste anglophone, Lucas Cho Ayaba entend tout dire sur l’économie parallèle de guerre organisée autour de la crise qui sévit depuis 2016 dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Des sources proches de l’affaire laissent entendre que le leader séparatiste “conditionne” ses révélations à la poursuite des procédures sous la houlette d’un corps de justice autre que celui du Cameroun. Néanmoins, son avocat a soutenu sur certains médias internationaux que son client “a été arrêté sur la base exclusive de ses déclarations contre le régime de Yaoundé.”
Peur sur Yaoundé
Dans les milieux huppés de la capitale politique Yaoundé, la tournure que prend l’affaire semble donner des insomnies à certains hauts commis de l’État ainsi qu’à certains cadres supérieurs de l’armée camerounaise.
Pour conforter l’orientation internationale donnée à la procédure relative au leader séparatiste, le procureur en charge de l’enquête soutient que ” Nous sommes au début de l’enquête et plusieurs mesures d’investigation doivent être prises.” Pour sa part, la police norvégienne indique qu’elle va exploiter le leader séparatiste et interroger les présumés complices et autres témoins de cette affaire.
