Par Mon’Esse
Le besoin d’endettement public au Cameroun est évalué à 4974 milliards Fcfa (plus de 8 millions de dollars) entre 2023 et 2025 par la Caisse autonome d’amortissement (Caa).
Cette enveloppe, qui sera à 59% sollicitée auprès des prêteurs internationaux, représentera 5,3% du produit intérieur brut (Pib), et l’encours de la dette du pays se situera alors à 50% du Pib contre 40% à fin 2022 et 16,3% en 2009.
De 2009 à 2022, précise la Caa, la dette publique du Cameroun a augmenté de l’ordre de 489% mais son taux est passé de 16,3% à 40,5% du Pib, cette hausse considérée comme «faible» étant attribuée à une augmentation constante du Pib.
En début septembre 2022, l’encours de la dette du secteur public du pays se chiffrait à 12.390 milliards Fcfa (quelque 20 milliards de dollars), en augmentation de 11,9% en glissement annuel. A ceux qui s’émeuvent de cette envolée, le gouvernement explique que le seuil du pays reste en dessous de la cible de 50% du PIB fixée dans la stratégie d’endettement à moyen terme 2022-2024 à fin 2024.
Il reste néanmoins constant, selon les dirigeants, que cet alourdissement continu est le fait de décaissements destinés à la réalisation de projets inscrits dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) et la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (Snd30), de tirages sur les appuis budgétaires obtenus dans le cadre des programmes économiques et financiers avec le Fonds monétaire international (Fmu), de tirages sur les droits de tirages spéciaux (Dts), de la structuration de certaines dettes intérieures vis-à-vis des entreprises publiques.
Les autres raisons de cet état de choses sont le recours aux émissions des titres publics pour le financement du budget de l’État, mais également la variation des taux de change, la répartition du portefeuille de la dette extérieure étant à 46,3% assujettie aux fluctuations de change, avec 22,1% de l’enveloppe soumise aux variations du dollar américain.