Par Serge Aimé Bikoi
J’étais témoin ce jour-là.
Vincent Sosthène Fouda, Alain Fogue, Thierry Okala Ebode, Aloys Parfait Mbvoum, Valsero, etc avaient pour objectif
d’apporter leur soutien à Vanessa Tchatchou, alors âgée de 17 ans, dont le nouveau-né avait disparu de cette enseigne hospitalière. Comme à l’accoutumée, ces acteurs politiques de l’opposition avaient été persécutés, violentés, puis interpellés et conduits, manu militari, au commissariat du 1er arrondissement.
Vincent Sosthène Fouda avait été, singulièrement, maltraité (les policiers lui marchaient dessus sans faire l’économie des coups de pieds qu’ils lui assenaient à tout bout de champ). Par la suite, ce dernier avait été enfoui dans le camion de la police. Il en est de même de Fogue, alors leader du Mouvement pour la révolution populaire (Mrp), de Okala Ebode, alors cadre du Mrp, de Mbvoum, alors militant du Social democratic front (Sdf).
Au moment où des acteurs politiques étaient dispersés, molestés et arrêtés, des journalistes en avaient fait aussi les frais. À l’époque, la journaliste du quotidien “Le jour”, Jeanne Ngo Nlend, chargée de couvrir cette manifestation pacifique, avait été interpellée tout autant que Côme Akong Belinga, alors journaliste à Magic Fm. Arrêtés en début d’après-midi, ils avaient été libérés en soirée. N’eût été mon arrivée sur le tard, j’aurais été, moi aussi, interpellé et j’aurais vécu le même traitement dégradant et déshumanisant.
11 ans après, je m’en souviens comme si c’était hier.