Par Léopold DASSI NDJIDJOU
La formation se veut pratique et participative. Ce jour d’ouverture, quatre modules d’enseignement ont tenu les participants en haleine, avec à la manette deux formateurs.
« L’utilisation de la technologie pour la croissance des entreprises, le marketing de vente, la planification de l’entreprise, le marketing et les ventes »,
ont été tour à tour exposés par Kader Njoya et Laurent Sengue.
L’objectif est de renforcer la capacité des entrepreneurs qui sont déjà formalisés avec leurs entreprises. Il est question d’abord d’outiller les participants pour mieux gérer leurs entreprises.
Ensuite « la Fondation va sélectionner les entreprises qui ont un réel impact sur l’emploi parmi les entreprises qui sont formalisées, des entreprises déjà déclarées et qui ont un certain nombre d’employés avec lesquelles on pourra travailler dans le cadre de la mise en place administrative. Par-là, on pourra sélectionner celles qui pourront bénéficier d’un accompagnement »,
confie Laurent Sengue.
A la fin, la Fondation va soutenir les entreprises en termes de support administratif,
« c’est-à-dire qu’on va engager un expert qui va les assister dans l’élaboration du business plan, pour mieux tenir leur cahier de comptabilité. Par la suite, la Fondation va choisir certains qui vont bénéficier d’un financement qui va aller jusqu’à 1,5 million de Fcfa. »
Celui qui est employé par le Sbec a par ailleurs précisé que 44 entreprises ont été recensées à Mbalmayo, le répertoire étant mis à leur disposition par le ministère des Petites et moyennes entreprises. Pour l’essentiel, ces entreprises se focalisent sur l’agriculture et l’agro-industrie.
« Nous avons expliqué aux entrepreneurs comment ils peuvent utiliser les outils électroniques qu’ils utilisent déjà chaque jour pour faciliter leurs transactions dans leurs entreprises. Comment utiliser ces outils pour avoir plus de clients, comment utiliser ces outils pour avoir plus de ventes, pour rester en permanence avec leur clientèle. L’objectif final est la croissance de leurs entreprises, du chiffre de vente, plus de clients touchés »,
annonce pour sa part Kader Njoya.
« J’ai appris ce jour comment utiliser à bon escient le téléphone androïde dans le cadre de mes affaires. J’ai appris comment publier mes produits sur Facebook, sur WhatsApp. J’ai aussi appris comment faire mon business plan. Il faut de ce fait le maîtriser pour mieux l’adresser aux banquiers. C’est un séminaire très instructif, ça m’a beaucoup éveillée parce que parfois on s’embrouille, on ne sait pas par où commencer, où aller. Je crois qu’à la sortie de cette formation j’aurais un bon niveau pour pouvoir faire prospérer mon business »,
confie Kossi Valérie, productrice des produits naturels de la pharmacopée et cosmétique derrière le stade municipal de Mbalmayo.
Quant à Anne Marie Makollo, responsable de l’unité de production artisanale Farine Bamisa Cam-Mbalmayo qui fait dans la transformation céréalière, elle estime que la formation est vraiment bien tombée parce qu’elles connaissent dans leur entreprise de petites difficultés et qu’à l’issue des premiers modules, elles ont fait l’état des difficultés qui sont les leurs.
Après cette formation, annonce-t-elle,
« nous allons changer la façon de faire, avec le système de digitalisation qu’on nous recommande, nous croyons que le travail sera plus facile. Spécifiquement, le gain d’aujourd’hui est l’esprit de gestion, les projets seront plus transparents et les projets d’avenir seront facilités ».
Après Mbalmayo, le Sbec qui se préoccupe prioritairement des entreprises tenues par les femmes et les jeunes, va probablement mettre le cap sur l’Ouest, du côté de Foumbot dans le Noun comme le confie Sengue Laurent.