Par Joël Onana
En raison du conflit entre le ministère des Sports et la Fécafoot, la sélection du Cameroun avait entamé son dernier rassemblement, le premier sous l’ère Marc Brys, dans des conditions pour le moins particulières. L’instance dirigée par Samuel Eto’o avait notamment refusé de fournir les équipements indispensables pour s’entraîner, dans les jours précédant le match face au Cap-Vert à Yaoundé, pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. “C’est du jamais vu. Ça fait 26 ans que je suis dans cette profession et je n’ai jamais vu ça”, avait d’ailleurs fustigé Brys.
L’ancien Marseillais Joseph Antoine Bell en a remis une couche en fustigeant clairement la Fecafoot : “Cette affaire m’a rappelé des scènes que nous avons beaucoup vécues quand nous étions gamins c’est-à-dire qu’au quartier, tout le monde n’est pas assez riche, il y a quelqu’un qui, lui, a le ballon. C’est lui qui fournit le ballon pour qu’on joue et il y a deux capitaines qui choisissent les joueurs. Et, comme lui il fournit le ballon sans être bon joueur, on ne le prend pas. Il dit qu’il part avec le ballon“.
Bell s’interroge
“Lorsque vous agissez de manière permanente contre l’équilibre des joueurs, contre l’équilibre de l’équipe, vous avez donc été élu pourquoi ? Normalement, la question que vous devriez vous posez aujourd’hui, c’est quel est l’objectif final ?” a ajouté l’ancien portier, faisant directement référence à la politique de Samuel Eto’o, qu’il accuse de ne pas agir dans l’intérêt de l’équipe nationale, à l’image du coup de pression après la victoire face au Cap-Vert (4-1).
Avec ce succès et le nul 1-1 face à l’Angola leur permettant de prendre seule la tête du groupe D (avec 8 points) des éliminatoires du Mondial 2026, les Lions Indomptables continuent toutefois d’avancer de façon honorable sportivement. Et c’est forcément louable au vu du contexte interne qui avait largement de quoi perturber les troupes de Brys.