Par Joël Onana
Un match, deux stades et la confusion a été intense autour du site qui devra accueillir la confrontation entre le Cameroun et la Namibie, le 7 septembre dernier. Un match comptant pour la première journée des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. En effet, au moment où le Cameroun se préparait à recevoir la Namibie, le spectre du désaccord entre le Minsep et la Fecafoot a resurgi en mondo vision. Chose curieuse, les entités ne s’accordent pas sur le lieu de déroulement du match.
Le ministère des Sports et de l’éducation physique dirigée par le Pr Narcisse Mouelle Kombi et ses collaborateurs proposent dans le foulée le stade Omnisports de Yaoundé pour abriter le match. Tandis que, la Fédération Camerounaise de Football suggère de son côté dans un premier temps, le stade de Japoma à Douala. Puis, le stade Roumdé Adja de Garoua. Avant le choix du stade Omnisport de Garoua, l’Onies avait déjà rejeté l’hypothèse du stade de Japoma de Douala à cause de son incapacité à abriter un match international pendant la saison pluvieuse.
Joseph Antoine Bell, dans une récente sortie, revient sur cet l’imbroglio :
« Personne ne peut oublier qu’en fait, le choix des responsables de la fédération avait été Douala. Qu’une fois qu’il leur a été démontré que Douala n’est pas le choix indiqué à ce moment précis, ils ont donc changé quelques jours plus tard pour dire que ce serait Garoua. Sauf que dans l’exemple que je viens de prendre, si vous arrivez, voulant louer une salle et que le gérant vous dise que la climatisation ne marche pas, que les toilettes fuient par exemple, vous dites : « je veux quand même », il va vous dire : « les délais pour réaliser de ces travaux sont tels qu’on n‘aura pas fini ». Si vous dites : « je prends quand même », vous ne serez pas surpris si le jour de votre fête, les gens ont chaud, que les toilettes débordent etc…. On vous avait prévenu !
Je voudrais rappeler aux Camerounais comme aux autres d’ailleurs que dans tous les pays du monde, l’institution la plus haute, la Présidence de la République gère plusieurs résidences présidentielles dans les régions. Dans quel état croyez-vous que ces résidences sont au quotidien quand le président n’y va pas ? On entretient, mais c’est un entretien léger ! Vous le voyez dans les villes quand le président doit venir. Tout le monde voit qu’on fait la toilette. Pour un stade, les installations ne se limitent pas à la pelouse. Lorsque vous avez 22 000 personnes qui vont venir dans une enceinte, il faut s’assurer que les sièges sont propres. Mais beaucoup plus important encore, il faut s’assurer qu’en cas d’incendie dans les locaux, les extincteurs fonctionnent, que les bouches d’incendie marchent.
Qu’il y a de l’eau, que tous les systèmes technologiques marchent. Que la sonorisation interne du stade pour pouvoir procéder à l’évacuation en cas de mouvement de foule marche. En ce qui concerne Garoua, il faut se rappeler qu’on y a joué pour la dernière fois en Septembre 2023. Quand vous y retournez en Septembre 2024 cela fait un an. Et ce stade n’était pas astiqué au jour le jour… »
