Par Serge Aimé Bikoi
A moins d’un mois de l’organisation des funérailles de cette figure historique de l’Union des populations du Cameroun (Upc), la famille dénonce des manœuvres ourdies par certaines personnes dans le but de détourner l’aide attendue du Chef de l’État du Cameroun.
“Pensez-vous que les vrais fossoyeurs de l’action présidentielle au Cameroun soient ceux-là qui hurlent sur tout ce qui ne va pas?” C’est la question que se pose, dès l’entame, Thierry Marcel Massaga. Le porte-parole de la famille de Ngouo Woungly-Massaga y répond par la négative et soutient que ce sont ceux-là qui sabotent l’action et les œuvres du président de la République. Je vais reprendre, ici, les propos de notre dernier échange entre le commandant Kissamba et le chef de l’État : “Je sais que vous êtes là vous êtes un grand homme“. Ce sont les tout derniers propos du chef de l’État envers le commandant Kissamba lors d’une audience au palais de l’unité. Et parce qu’il savait qu’il fut un grand homme qu’il avait voulu rendre hommage à ce personnage historique, mieux à ce panafricaniste. “Malheureusement, regrette T.M. Massaga, quand il décède, les forces rétrogrades, c’est-à-dire ceux qui veulent profiter de l’héritage politique du commandant Kissamba se sont mobilisés avec pour chef d’oeuvre, M. Nkwel Mvouri Villa Raphaël de son vrai nom, mais qui s’est fait fabriquer un acte de naissance et une carte nationale d’identité au nom de Woungly-Massaga Rostand Raphaël. C’est ce dernier qui a inondé la République et qui vient encore de le faire avec des tracts, des lettres anonymes et des fausses signatures parce que c’est un spécialiste du faux et de l’usage du faux. C’est quelqu’un qui a été activement recherché à une époque à Eseka parce qu’il avait fabriqué les cachets du Préfet du département du Nyong et Kellé, du sous-préfet et du maire. Alors, lors d’une fouille, ces pièces ont été saisies et il a pris fuite”.
C’est, en réalité, cet individu qui est au cœur des basses manœuvres pour travailler à détourner l’aide du Président de la République destinée à la famille de Ngouo Woungly-Massaga. Le porte-parole de la famille ajoute que c’est ce dernier qui est venu s’installer à Yaoundé et qui est allé présenter une dame qui avait été déboutée par la justice.
“Je voudrais préciser, une fois ici, poursuit T.M. Massaga, que le commandant Kissamba décède le 17 octobre 2020 entre mes mains.
Pendant presque dix années, je montais et descendais. Je me battais. Je crois que Haman Mana, Directeur de la publication du quotidien”Le jour”, nous a aussi beaucoup accompagné dans ce combat lorsque le commandant Kissamba avait été abandonné entre mes mains. Il avait fait plusieurs reportages. J’ai été surpris à sa mort, que certains upecistes et une élite de Lolodorf aient commencé à soutenir et à mener des basses manœuvres dans le but de créer la diversion lors de ses obsèques“.
Le porte-flambeau de la famille Massaga constate que c’est le même scénario qui est en train de se réaliser à nouveau. Mais, il ne démord pas et reste, plutôt, serein. Il a, d’ailleurs, sollicité, à nouveau, la rescousse du chef de l’État pour bénéficier de son patronage lors des prochaines funérailles. T.M. Massaga affirme avoir fait la pierre tombale, avoir organisé les rituels traditionnels et il a remboursé une partie de la dette tant le commandant Kissamba avait été enterré avec l’aide des amis, de certaines élites et de l’argent emprunté dans les tontines.
“J’ai reçu, explique l’ayant-droit de la famille Massaga, dix millions dernièrement grâce à l’intervention de M. Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi). Sinon, cet argent aurait aussi disparu. C’est parce que les gens savent qu’il y a des actions positives envers ces funérailles que les gens sont en train de vouloir mener cette diversion- là“.
T.M. Massaga réitère qu’il demeure serein, sait que cet événement se passera bien et relève, de surcroît, qu’il a une grosse du tribunal, document attestant de ce que c’est lui le seul interlocuteur valable de la famille Ngouo Woungly-Massaga. L’homme fait confiance à l’organisation des funérailles, lesquelles auront lieu le 19 décembre 2022 à Lolodorf à partir de 15h. Il fait, dans la même veine, savoir que le nommé Nkwel Mvouri Mvila Raphaël, à qui sont imputées les basses manœuvres, vient de remettre en circulation un faux mémorandum assorti des signatures imitées au cabinet civil de la Présidence de la République, au gouverneur, ainsi qu’au secrétariat général de la Présidence de la République. A cause de cet état de choses, le filleul de Ngouo Woungly-Massaga appelle à la vigilance de tous ceux qui sont concernés par l’organisation des funérailles du commandant Kissamba afin que les pratiques malveillantes de certains faussaires ne perdurent point.