Par Mon’Esse
Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) du Cameroun, Dieudonné Massi Gams, a accordé mardi une audience aux membres du Réseau des parlementaires pour la lutte contre la corruption en vue de travailler en synergie face aux pratiques de corruption.
La principale conclusion de cette concertation, a-t-on appris, est la convergence de vues entre les parties pour l’adoption d’une loi anti-corruption dans le pays, qui fut sacré champion du monde en la matière en 1998 et 1999.
Le Cameroun, qui a – entre autres – ratifié la Convention des Nations Unies pour la prévention et la lutte contre la corruption et signé la Convention africain, ne dispose pas d’un texte spécifique sur le sujet, un article du Code pénal étant actuellement le seul cadre juridique de lutte contre le fléau.
De même, de nombreux rapports, liés à la bonne gouvernance lui reprochent la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs pour tout détenteur d’un mandat électif ou gestionnaire de crédits, mais aussi l’absence d’incrimination contre l’enrichissement illicite et la protection juridique des lanceurs d’alerte.
Dans un rapport datant d’août 2020, le Fonds monétaire international (Fmi) propose l’avènement d’«une modernisation du cadre juridique, qui passe notamment par l’adoption d’une loi de lutte contre la corruption » et favoriserait davantage l’investissement étranger et le développement du secteur privé.