Par Joël Onana
Bibou Nissack, Alain Fogue et 35 autres prisonniers du parti de Maurice Kamto ne sont pas prêts à respirer l’air de la liberté. Leurs requêtes individuelles de libération immédiate formulées depuis le 05 décembre 2022 tourne en rond. Ils s’attendaient à ce que le président du Tgi se prononce sur leurs Habeas corpus.
Mais hélas! « Ces affaires segmentées en six par le Président du Tribunal connaitront désormais six audiences distinctes s’étalant au 04 avril 2023 et celles-ci sont renvoyées comme suit pour « présence des autres Conseils des demandeurs » », informe Me Hippolyte Meli, coordonnées du collectif de défense des prisonniers du Mrc.
«Ces requêtes ont été précipitamment enrôlées hier pour cette audience ouverte ce 14 février 2023 après un séjours de plus de 2 mois dans les tiroirs. C’est pour la quatrième fois que ces victimes saisissent ce juge depuis leurs arrestations et détentions définitivement jugées illégales et arbitraires par un organisme supra étatique consensuel dont l’avis s’impose à tous les agents de l’Etat du Cameroun, le Gtda du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu».
déclare Me Hyppolite président du collectif d’avocats Sylvain Souop.
Il faut déjà savoir qu’en janvier dernier, le président du Tribunal de Grande Instance du Wouri à Douala a ordonné le rejet de 22 demandes de ce genre. L’Organisation non gouvernementale (Ong) Amnesty International avait condmané cette décision.
«Nous sommes profondément déçus que le caractère arbitraire de la détention de ces manifestants n’ait pas été reconnu. Arrêter des personnes et les incarcérer au seul motif qu’elles ont exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique est clairement arbitraire, et ne respecte pas les obligations du Cameroun en vertu du droit international des droits humains».
a écrit Samira Daoud, Directrice du bureau régional d’Amnesty International pour l ‘Afrique de l’Ouest et du Centre.