Par Boris Ngounou
Dans sa mise au point, le directeur général de l’hôpital Laquintinie s’insiste sur deux points. Premièrement, il fait savoir qu’il n’y a pas eu de vol de bébé dans la formation sanitaire dont il a la charge. Et deuxièmement, Noël Emmanuel Essomba donne sa version des faits. Selon celle-ci, le bébé recherché serait un mort-né. Et la dépouille de ce bébé est introuvable parce qu’une stagiaire aurait par inadvertance, évacué le produit de conception dans un vidoir, une sorte de pot transfert les déchets liquides vers les fosses septiques.
Mais cette version des faits ne concorde pas avec celle de la mère du bébé querellé. Dans une vidéo mise en circulation sur internet, Dame Djemba explique que depuis dimanche dernier, jour où elle s’est rendue à Laquintinie pour enfanter, sa famille et elle sont confuses. Elles n’ont reçu, ni le placenta, ni le corps du bébé, lequel aurait été enterré, sans leur avis.
Les histoires de vol de bébé ne sont pas rares à l’hôpital Laquintinie de Douala. Ces histoires de la trempe de l’affaire Vanéssa Tchatchou, qui en 2012, avait rendu tristement célèbre l’Hôpital Gynéco de Yaoundé, se reproduisent souvent ici.
En décembre 2019, Florence Behundu, une jeune maman, avait accusé l’hôpital Laquintinie d’avoir changé son bébé contre le corps sans vie d’un fœtus. Et comme c’est encore le cas, l’hôpital avait démenti tout vol de bébé, parlant d’un bébé mort-né.