Par Sandra Embollo
Lors d’une mission d’enquête le 8 octobre, le patron de la région du Sud-Ouest a accusé des ressortissants nigérians d’être derrière cet enlèvement. Pour Bernard Okalia Bilai , le sous-préfet avait été kidnappé en raison de sa lutte contre des activités illégales et de son exigence de paiement d’impôts par des hommes d’affaires nigérians.
Le gouverneur Okalia Bilai a averti la communauté nigériane d’Idabato, majoritairement peuplée de Nigérians, qu’elle devrait œuvrer à la libération rapide du sous-préfet, lequel serait détenu quelque part au Nigeria. L’ultimatum prendra fin ce 11 octobre et, dans l’attente d’un dénouement favorable, toutes les activités dans la commune d’Idabato et ses environs sont suspendues.
Idabato, située sur la péninsule de Bakassi, a une histoire compliquée marquée par un conflit territorial entre le Cameroun et le Nigeria. Bien que le Cameroun ait officiellement récupéré ce territoire en 2008, les tensions demeurent au sein des populations locales, dont beaucoup se considèrent encore comme Nigérians.