Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Il est interdit à tout député de faire ou de laisser suivre son nom de l’indication de sa qualité dans une publicité relative à une entreprise financière, industrielle ou commerciale »,
précise in extenso l’article 163 alinéa 2 du Code électoral.
Telle est l’élément de droit que les pourfendeurs de l’élue Pcrn du Wouri-Est mettent en branle pour la vilipender sur la toile. Soit ! Elle aura, quoi qu’on dise, elle-même prêter le flanc à tous ses détracteurs qui se recrutent à tout vent.
C’est le lieu de dire que depuis la lettre du ministre de la Santé publique lui intimant de se soumettre à la réglementation dans ses activités commerciales, la femme politique a décidé de fermer boutique, épaississant encore un peu plus la masse de brume qui s’accumule sur son image de l’élue du peuple. Une image qui se veut sobre, dépouillée de flonflon.
Toute chose qui de toute apparence semble éloignée du feeling de la dame, qui au quotidien prend les allures de star, d’influences à travers son bizness. Ce n’est pas faux, Nourane donne à voir ou à croire qu’elle est un député qui dépasse un temps vieilli et vit dans un autre où elle est en permanence en campagne à travers ses activités. Il n’est pas erroné d’avouer que son image passe sur le marché.
De ce fait son marketing politique fait florès même si son image est associée à ses produits de beauté de la femme. A dire vrai, il faut se le dire, l’altercation entre cette dame explosive et un policier sur la voie publique à Bafoussam ne s’est pas encore évanouie des mémoires. Aussitôt la lettre de Manaouda Malachie rendue publique, ses adversaires sont sortis des bois par grappes pour se jeter sur elle.
Oui, elle doit se conformer à la réglementation en vigueur dans le cadre de ses activités politico-commerciales. C’est-à-dire qu’on ne saurait dissocier les deux chez elle. L’article 163 du Code électoral qu’on agite est une parfaite illustration que l’énigmatique femme politique est un beau mélange de déficit qui fonde un atout politique. Et ce faisant, elle est redoutable sur le terrain. La boutique fermée, on verra bien de quelle côté elle va s’investir.