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Cameroun > Incident de Njimom: L’Udc demande l’ouverture d’une enquête

C’est à l’immédiat l’un des six points mis sur la table par l’Union démocratique du Cameroun (Udc) à travers une Déclaration signée par sa présidente nationale ce 12 décembre 2022 suite à l’incident de Njimom dont son élu est maire.

Par panorama papers
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Par Léopold DASSI NDJIDJOU

« Demande aux autorités compétentes, notamment au ministre de l’Administration territoriale (Minat), au ministre de la Décentralisation et du développement local (Minddevel), aux Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc), d’agir pour protéger les élus locaux, d’ouvrir une enquête non seulement sur ce qui vient de se passer à Njimom, mais aussi sur le comportement du sous-préfet de Njimom depuis la prise de fonction le 29 Juillet 2022 », lit-on au point 2 de la kyrielle d’attentes et récriminations du parti dirigé par Patricia Adamou Ndam Njoya. Bien plus, l’Udc condamne avec la dernière énergie, ce qui s’est passé à Njimom, « notamment l’attitude du Sous-préfet ainsi que les cas précédents qui illustrent la velléité d’instrumentalisation de la puissance publique pour des règlements de compte politique ».

Aussi le partie engage ses militants dans le Noun à rester plus que jamais éveillés, vigilants et déterminés dans le respect et la défense de leurs droits et libertés, des valeurs républicaines et des principes démocratiques ; appelle désormais ses élus et la population, à prendre la responsabilité pour ne laisser passer aucun abus de leurs droits et libertés quels que soient les auteurs de ces abus, de défendre leurs droits et libertés face à toutes les autorités qui, s’écartant de leurs missions régaliennes et de leur devoir de neutralité politique, « instrumentalisent la puissance étatique en faveur des adversaires politiques qu’ils entendent ainsi aider à avoir des victoires électorales non méritées » ; Dans cette veille, Patricia Ndam Njoya et les siens conseillent aux autorités administratives, judiciaires, sécuritaires et traditionnelles de « mettre fin à leur complicité incestueuse qu’elles ne cessent de développer avec les responsables d’un parti politique contre l’Union démocratique du Cameroun et en violation des principes sacrés de la démocratie et des lois et règlements de la République ».

Le sixième point clôture en disant la détermination du parti à demeurer fidèle à sa ligne politique basée sur l’éthique, le respect des valeurs républicaines, démocratiques et de la non –violence pour le règne de l’État de droit, afin que le Cameroun continue sur les rails de la démocratie ; « que le Cameroun demeure pour nous tous et par nous tous. La nouvelle ère, l’ère de la liberté, de la responsabilité, de la contribution de tous va et doit commencer » Pour donner plus du crédit à sa Déclaration, Patricia Tomaïno Ndam Njoya relève 10 faits récurrents semblables à l’incident de Njimom.

Du reste précise-t-elle, le 18 mai 2022, les élus de l’Udc ont tenu une réunion de crise à l’issue de quelle ils entendaient manifester publiquement leur ras-le-bol. Le préfet leur avait alors demandé de surseoir et d’attendre que la Fête nationale du 20 mai passe, pour qu’il se penche sur les situations qui font grief à l’Udc en vue de trouver des solutions concertées. « Les élus lui ont prêté une oreille attentive et, ont respecté ce qu’il leur avait demandé. Nous sommes rendus 7 mois après le 20 Mai, les élus de l’Udc ont constaté à leurs dépens qu’ils peuvent toujours attendre… Il est clair que tout est fait et entretenu pour perdurer les crises et saper l’harmonie et la cohésion sociales dans le Noun. Face à ces faits d’une gravité croissante et inquiétante qui plonge progressivement le Département du Noun dans le risque élevé de violence contre la paix, la stabilité et la cohésion sociale », conclut-elle en prenant l’opinion publique à témoin.
Volonté récurrente de museler les élus de l’Udc.

L’Udc convoque des faits recensés ces derniers temps où elle a constaté une volonté de l’autorité administrative de museler ses élus au profit des membres du Rdpc appelés pour la circonstance « élites » comme on l’a constaté à Njimom le 10 décembre dernier avec les dérapages du sous-préfet voulant imposer une élite à prendre la parole en lieu et place du maire.

De même le 7 Décembre 2022, toujours à la commune de Njimom, alors que le ministre de la Décentralisation et du développement local, accompagné du directeur général du Feicom et du gouverneur de l’Ouest, étaient venus présider la cérémonie d’inauguration du Réseau d’adduction d’eau potable de la commune de Njimom, le programme des interventions a été subtilement modifié pour insérer et faire parler « une élite » toujours après le maire et immédiatement avant l’intervention du directeur général du Feicom et le discours du ministre. Par courrier du 15 décembre 2021, Monsieur le maire s’en était plaint auprès du préfet du Noun avec ampliation au Premier ministre, au Minddevel, au gouverneur de l’Ouest. « La situation de Samedi n’aurait-elle pas été évitée, si ces autorités avaient pris leur responsabilité en mains ? »

Le 12 janvier 2021, à la cérémonie d’installation du préfet du Noun par le gouverneur de l’Ouest, la population avait été surprise, lorsque le programme décliné qui prévoyait le mot de bienvenue du maire, avait connu une tentative de suppression par le gouverneur, sans aucune forme de procès du mot du maire, qu’il avait cru devoir substituer par celui d’une « élite ». Il a fallu que Mme le maire s’y oppose avec détermination, non sans avoir subi les menaces de « l’officiant-bourreau », et que la population réagisse.

Nonobstant la contestation de la foule et du maire, ladite « élite », cadre du Rdpc, lira son « discours », en violation flagrante du protocole républicain, après l’intervention du maire ! Aussi, lors des obsèques officielles d’Ibrahim Mbombo Njoya, le 09 0ctobre 2021 à Foumban, le Premier ministre lui-même, représentant du chef de l’Etat a laissé bafouer le protocole d’Etat ; le programme ignorant carrément l’existence du maire, et faisant plutôt allusion à un « porte-parole du peuple Bamoun » ; « de même, il n’est mentionné nulle part le Maire dans aucun protocole des activités organisées par le Fôn Pamom, en présence des autorités nationales et/ou internationales », à l’instar de la commémoration du premier anniversaire du rappel à Dieu du Fôn et de l’arrivée au trône du nouveau, et bien d’autres ayant impliqué les institutions du système des Nations Unies comme l’Unesco.

A côté de cette volonté de museler ses élus ou le défaut de représentativité de ses élus lors des cérémonies officielles, l’Udc cite aussi la violence dont ils sont victimes, à l’exemple de l’agression du maire de Foumban à l’entrée de la ville en novembre 2020. Il en est aussi allé de même le samedi 29 Octobre 2022, Mme le maire de la commune de Foumban, a fait l’objet d’injures, menaces de mort par arme, devant les Forces de maintien de l’ordre dans sa concession à Njinka.

Tout Comme un conseiller régional issu des rangs de l’Udc a été interpelé, arrêté et jeté abusivement en prison pendant quatre jours sans explication, sur la base d’une simple accusation. Le listing des dérives n’est pas exhaustif et dit tout le mal de l’intolérance politique de la part de certaines autorités administratives au Cameroun.

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