Par Serge Aimé Bikoi
Ces deux plaintes, comme celle formulée à l’endroit de Michèle Ndoki, ont été déposées sur la table du Comité national de médiation et d’arbitrage du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) en mi-juin 2023. La première plainte concerne le cas de Me Richard Tamfu, secrétaire national en charge de la réforme et de la modernisation de l’État. Le 7 juin 2023, au cours d’une réunion ordinaire du parti à Odza, le directoire lui a infligé une mesure conservatoire. Cet organe central a, en effet, décidé de l’exclure des groupes WhatsApp et de la communication du parti. Selon le secrétaire général adjoint du Mrc, Roger Justin Noah, R. Tamfu écope de cette décision conservatoire parce qu’il “s’illustre, ces derniers temps, par des déclarations inappropriées, diffamatoires et insultantes pour certaines”. De facto, “les membres du directoire ont décidé, par mesure conservatoire, de l’exclure des groupes WhatsApp du directoire et de la communication jusqu’à ce que le Comité national de médiation et d’arbitrage se prononce sur la procédure disciplinaire le concernant”.
L’on se souvient que sur les réseaux sociaux, R. Tamfu avait, clairement, soutenu la candidature de Michèle Ndoki à la tête du Mrc. “Oui elle peut… Michèle Ndoki. Pour ceux qui cherchent vraiment le changement. Pas l’extrémiste aveugle. Allez brave femme!”, avait-il écrit sur son compte Facebook. Pourtant selon les textes du parti, tout militant est astreint à déclarer sa candidature trois mois avant la prochaine convention. Ceux et celles qui se décident à entrer en campagne avant l’échéance proprement dite sont, eux aussi, visés par cette mesure disciplinaire.
Une autre fois, le communicant du Mrc s’était moqué publiquement de l’âge de Maurice Kamto et de Paul Biya : “13 février 1933, 15 février 1954. En 2025, ils auront respectivement 92 ans et 71 ans. Les deux sont trop vieux pour gouverner les Camerounais”, indique R. Tamfu. Sans doute ces deux sorties publiques lui ont-elles valu cette motion de censure des groupes WhatsApp du directoire et de la communication du parti, tout autant que sa convocation au conseil de discipline dans les prochains jours. Est aussi concerné par ce conseil de discipline Armand Noutack, secrétaire national délégué en charge de la réforme et de la modernisation de l’État. Sur son compte Facebook, ce militant du Mrc a tenu à informer l’opinion publique nationale et internationale de la plainte déposée contre lui par le Sg du Mrc. Il va passer, lui aussi avant la fin de ce mois, au Comité national de médiation et d’arbitrage. Il lui est reproché deux choses :
- Propos insultant à l’endroit de Mamadou Mota, 1er vice-président national du Mrc.
- Sa rencontre avec Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministère de la Justice.
Dans deux semaines, nous saurons si R. Tamfu et A. Noutack seront, comme M. Ndoki, exclus définitivement du parti. Affaire à suivre !