Par Boris Ngounou
La situation demeure préoccupante dans la région de l’extrême-nord. Des autorités de la préfecture du Mayo Tsanaga rapportent qu’au moins cinq civiles ont trouvé la mort samedi dernier dans deux localités distinctes du ce département situé à la limite avec le Nigéria.
La première attaque a eu lieu au village Ldubam Bah, au environ de 19h30, tuant quatre personnes. Quelques instants plus tard, les combattants terroristes se sont déportés au village Mavoumai, où ils ont tué un homme et blessé une fille par balle. Les corps des victimes ont été inhumés tôt le lendemain, après que des forces de sécurité et de défense soient parties à la recherche des assaillants.
C’est ainsi la troisième attaque du genre en l’espace d’un mois, dans cette région de l’extrême-nord, où la secte terroriste boko haram sévit depuis 2014. Avec des attaques qui se traduisent chaque fois ou presque, par des incendies, des pillages, des kidnappings, des assassinats et des attentats-suicide à la bombe dans des lieux publics où des foules se rassemblent, tels que les marchés, les mosquées, les églises, les écoles. Cette situation d’insécurité permanente, provoque la fuite des villageois ciblés par les attaques.
Dans un récent rapport de l’Onu, près de 118 mille réfugiés et personnes déplacées par les conflits dans la région de l’extrême, déclarent ne pas être en mesure de produire de la nourriture ou d’accéder à l’aide alimentaire des organisations humanitaires.
Dans son appel à la mobilisation des fonds pour l’aide humanitaire, le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), a classé le Cameroun parmi les 26 pays au monde, où les crises humanitaires devront être suivies de prêt au cours de cette année 2024.