Par Ebenizer Diki
La journée du dimanche 12 juin 2022 a été fatale pour le directeur de l’école publique de Djidjawa, dans l’arrondissement de Belel département de la Vina . Selon nos sources, Bia Mamoudou a reçu la visite d’un groupe d’individus venus lui demandé de leur montrer la maison des bergers dans le village. Le fonctionnaire qui a expliqué à ses visiteurs qu’il vient d’être affecté dans le coin et donc qu’il ne connaissait pas assez bien le village , s’est vu tirer plusieurs balles à bout portant dans la poitrine par des malfrats non satisfait de cette réponse. Bia Amoudou est mort sur le champ et son corps a été transféré le lendemain à Bamyanga, une localité situé non lieu de N’Gaoundéré, Chef lieu de la région de l’Adamaoua.
Un jour avant le drame, (NDLR samedi 11 juin) deux personnes ont été enlevées en plein jour dans une localité située à deux kilomètres de la ville de Meingaga : l’un d’eux était l’employé d’un berger, il était sorti pour aller surveiller le bétail de son patron lorsqu’il a été happé avec un autre infortuné par un groupe d’hommes armés non encore identifiés. Mais la plus grosse prise a eu lieu dans la nuit du 9 au 10 juin dernier, quatre personnes ont été prises en otage dans un village de bergers appelé Yamourou, dans l’arrondissement de Nyambaka dans le département de la Vina. Des sources sur place rapportent que les assaillants ont débarqué vers 1h du matin bouclé tout le village avant de prendre leurs quatre otages et s’enfuir. Les forces de défense et de sécurité venues en renfort quelques temps après ont tenté de poursuivre les bandits et leurs victimes dans la brousse mais elles ne les ont pas retrouvés. Toujours ce même vendredi 10 juin les hors la loi ont également kidnappé deux hommes à Beka , 60 km de Meiganga. Celles-ci ont eu un plus de chance puisqu’elles ont été libérées par leurs ravisseurs après versement de rançon, nous apprend notre source qui n a toute fois pas révélé le montant versé. Quatre autres personnes ont disparu dans les mêmes circonstances, une semaine auparavant à Meidougou et Dir dans le département du Mbéré. Les familles des personnes enlevées sont sans nouvelles de leurs proches jusqu’à ce jour. Pour les populations ces actes d’agression et de brigandage, sont l’œuvre des coupeurs de route qui s’attaquent principalement aux éleveurs . Le responsable de la Cellule de Nationale de Coordination de l’Association pour la Promotion de l’élevage au Sahel et en Savane ( Cnc Apes Cameroun), Abdoulaye Nana, appelle les populations à plus de vigilance, à partager toute information digne d’intérêt et dénoncer les individus suspects ; il invite également les forces de défense et de sécurité à « redoubler d’effort pour venir à bout de cette gangrène qui sape les actions de développement initiées pour notre région » a-t-il ajouté.