Par Paul Tcheck
Entre juillet 2021 et juillet 2022, les prix des produits pétroliers et du gaz domestique sont restés stables à cause des subventions de l’État. En revanche, en ce qui concerne, les produits alimentaires, ils ont connu une augmentation de 13,9% en glissement annuel. Dans une récente note publiée par l’Ins, il est indiqué que cette hausse est principalement responsable des tensions inflationnistes dans la ville de Douala. Pour le compte du mois de juillet 2022, les prix des produits alimentaires dans cette ville ont connu une hausse de 1,3%, portant ainsi à 3,6% l’inflation dans la ville au cours des 12 derniers mois, soit un dépassement du seuil de tolérance de la Cemac (3%).
L’Ins explique que les huiles et les graisses ont connu une augmentation de 11,8%, à cause de la flambée des prix des huiles brutes et des huiles raffinées. On se souvient que c’est à l’issue d’une concertation entre les acteurs de la filière oléagineux et les membres du gouvernement au cours du mois de juin dernier, que le prix d’un litre d’huile raffinée est passé de 1 200 F, à 1 500 F. Les prix des légumes ont également augmenté de 0,7% en raison de la hausse des prix des tubercules et plantains, y compris les légumes frais en feuilles. Les prix des « lait, fromage et œuf » ne sont pas en reste. Ils ont accéléré de 0,4%, tout comme les poissons et fruits de mer qui ont respectivement grimpé de 0,3% et de 0,1%.
Douala se retrouve ainsi derrière la ville de Yaoundé qui, elle, a connu une progression de 3,9% des prix au cours des 12 derniers mois. Toutefois, ces deux villes sont accompagnées de 7 autres villes du pays qui selon l’Ins, ont dépassé en 2022, le seuil de l’inflation fixé par la Cemac. Il s’agit de Bamenda, Maroua, Bafoussam, Ebolowa, Buea, Garoua et Ngaoundéré.
«Suivant l’origine, l’inflation est davantage tirée par les prix des produits locaux avec une hausse de 3,8% que les produits importés dont les prix ont grimpé de 2,8% » précise l’Ins.