Avec Arouna NJOYA
Dans le monde sportif, il est des gens commis pour renoncer à leur propre performance. Leur rôle est d’accompagner celui qu’on trouve le plus apte pour la victoire. Cela se voit en athlétisme et aussi souvent en cyclisme. Les mauvaises langues parlent à cet effet d’un vendu ou d’un sacrifié.
Jean Crépin Nyamsi avait déjà expérimenté cette posture lors des élections à la fecafoot. Il avait annoncé sa candidature pour enfin désister et déclarer son amour pour le futur vainqueur. Il a par la suite bénéficié d’un lugubre poste dans une commission. Est ce une autre explication de cette affirmation de Emmanuel Bounzeki qui nous faisait savoir que ” il Nya pas d’acte tout à fait gratuit”?
L’imposture dans le sport passée,le même personnage a surpris le monde politique en inspirant (?) un curieux débat Kamto- Cabral. A vrai dire, les antécédents de ce monsieur n’ont pu que nous orienter dans l’hypothèse d’un obscur arrangement dont le Pcrn ne serait pas innocent. Pour preuve, juste le temps d’une sortie sur la toile et tous les cadres de ce parti, suivis par leur président en ont fait une priorité de l’heure.
S’il est toujours bon toute idée de débat politique, il est tout aussi important de questionner au préalable le bénéfice que le peuple souverain peut en tirer. Ce peuple qui a de sérieux problèmes basiques de son existence. On parle de pénurie de gaz, d’absence d’eau potable,de la rareté de l’énergie,de la vie chère,de la difficulté dans l’obtention de nos actes d’états civils… Bref ,des soucis pressants et factuels qui nécessitent une urgence dans leur quête de résolution ou de simplification.
Le parti de Cabral par le biais des élections a pu bénéficier de la confiance d’une frange de la population.
Au lieu de s’affirmer dans cette lutte des soucis d’existence, veut plutôt s’investir dans un débat contre un parti qui n’a pour seul champs d’action que la rue. Le leader ayant refusé la confrontation devant le peuple. Cette incroyable posture est elle pour justifier les dires des gens qui , pensent que Cabral serait en quête de plus de visibilité , ou pire encore la preuve de son statut de parti satellite. Comment peut on se satisfaire de la seule prise de parole sans conséquence sur la situation des électeurs ou du peuple ?
Le dynamisme qu’on se réclame se doit d’être constructif. Il ne doit pas s’avilir dans le soutien souterrain des forces politiciennes. Sommes nous des pantins concentants ou des acteurs conscients ?
Contrairement à Platon, la dialectique de la nation doit être descendante,il faut descendre dans notre société , non pas pour nous abîmer dans la négativité, mais sérieusement pour chercher à résoudre nos problèmes de survie …
Et maintenant !
Pour Simone de Beauvoir, le présent n’est pas le passé en puissance, mais le moment de choix de l’action, l’action utile. La diversion, on en a marre. Le docteur Nyamsi gagnerait à cuire ce lièvre en lui et cela pour l’intérêt commun. La clef de nos soucis de l’heure c’est les décideurs ou les détenteurs des parcelles de pouvoir pas les comédiens des plateaux et du populisme. La roublardise ne passera plus.
La majorité silencieuse