Par Léopold DASSI NDJIDJOU
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L’Udc réitère à l’Assemblée nationale l’urgence de l’adoption d’un Code de la famille ; des lois spécifiques contre les violences sexistes, domestiques ; contre les rites de veuvages non respectueuses de la dignité humaines », écrit Patricia Tomaïno Ndam Njoya dans son message de solidarité et de soutien aux veuves à l’occasion de la célébration de cette journée mondiale. Par ailleurs, la présidente nationale de l’Udc appelle le gouvernement à prendre toutes les mesures en vue de mettre sur pied des programmes et politiques permettant aux veuves de subvenir à leurs besoins et à ceux des enfants. Elle interpelle aussi le système judiciaire à être « soucieux, regardant, attentif face aux recours des veuves, qui souhaitent entrer en possession de leurs droits ou qui tentent d’obtenir réparation ». En outre la question de la prise en charge des veuves déplacées du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, leur éducation et la sensibilisation pour une prise de conscience collective de la protection des droits de ces veuves sont au centre de ses préoccupations. Il y a lieu d’indiquer que la situation des veuves au Cameroun est depuis longtemps au cœur des préoccupations Udcistes.
Le tableau que dresse Tomaïno Ndam Njoya est accablant. Non seulement les veuves sont souvent accusées d’être responsables de la disparition de leur conjoint, soumises à des pratiques traditionnelles dégradantes, mais surtout elles sont spoliées des droits de succession, des biens, des comptes bancaires et autres. Dépourvues, elles n’ont pas les moyens aussi bien de recourir aux soins de santé avec les enfants que de faire face à des situations de conflits et de violences familiales quasi permanentes. Pour remédier à son niveau à cette situation, l’Udc invite les veuves depuis plusieurs années, à s’organiser dans le cadre des Associations « Veuves Lumières Intérieures ». Elles comptent aujourd’hui plusieurs centaines de veuves. On apprend de ce fait qu’une veuve sur dix vit avec des enfants dans un état de précarité alarmant tout comme au niveau mondial, 258 millions de femmes sont dévastées après le décès de leur conjoint.