Par Joseph OLINGA N. & MamaNsounfon
Ils sont réunis autour du collectif des demandeurs de titres fonciers du Noun. A travers une marche de protestation, ils sont allés dire leur courroux au sous-préfet de Koutaba.
“La circulaire signée par le ministre des domaines et des affaires foncières est une nouvelle niche d’escroquerie qui nous est imposée. Pour obtenir un titre foncier à Yaoundé, on nous demande déjà de payer des centaines de mille qui ne sont pas prévus par la loi.”
Le collectif des demandeurs de titres fonciers du Noun indique que
“La nouvelle procédure va permettre aux signataires du document de nous taxer de nouveau. Nous n’avons pas d’autres sommes à verser à toutes ces personnes qui interviennent dans sa signature.”
Le 09 février 2024, une circulaire du ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) institue désormais un Certificat de possession des droits fonciers coutumiers administrativement reconnus (Cpdfc). Un document préalable à l’immatriculation, signé du délégué départemental du Mindcaf, du chef de village concerné ainsi qu’un notable de la communauté concernée.
La circulaire précise que le Certificat de possession des droits fonciers coutumiers administrativement reconnus est exigé dans le cadre de la procédure de traitement des demandes d’immatriculation directe des dépendances du domaine national occupés ou exploités en vue de l’obtention d’un titre foncier. Un document exigible dans tous les dossiers d’immatriculation dès le 1er mars 2024.
La mesure instituée par le ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi fait des gorges chaudes dans le département du Noun où les demandeurs de titre fonciers doutent de la probité des personnes désignées par la correspondance ministériel.
Président de l’amicale des chefs traditionnels de l’arrondissement de Koutaba, Njimou Oumarou souhaite que la lettre circulaire soit annulé. La même source précise que
“cette procédure alourdit la procédure et exige de débourser de nouveaux fonds. Nous n’avons pas l’argent pour payer, de nouveau ce qui nous a déjà été demandé à Yaoundé.”