Par Mon’Esse
La Caisse nationale de la prévoyance sociale (Cnps) du Cameroun connaît, depuis près d’un mois, de sérieux problèmes de son système informatique, compromettant le traitement des dossiers des retraités et la prise en charge de nouveaux pensionnés, selon des sources introduites.
«Ledit système subit des attaques en permanence. Des solutions sont en train d’être mises en œuvre pour surmonter le problème», indique ce haut responsable sous le sceau de l’anonymat.
En fin de semaine le directeur général, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, a publié un communiqué féroce dénonçant l’œuvre de
«prétendus influenceurs dans les réseaux sociaux», lesquels «colportent avec une délectation malveillante les informations relatives à la Cnps».
Et, s’il dément des nouvelles faisant état du piratage du système d’information de l’entreprise publique, dont toute la base de données serait entre les mains de personnes non indiquées, menaçant de les publier faute de paiement de rançon, c’est pour préciser que ce système «fonctionne normalement».
Si M. Mekulu indique qu’il est aisé d’établir des relations étroites entre ces maîtres chanteurs s’étant,
«à plusieurs reprises, butés à (une) fin de non-recevoir de leur accorder des subsides aussi malhonnêtement sollicités», c’est pour mieux souligner le caractère de «transparence exemplaire» dans les activités menées par la Cnps.
D’où l’étonnement de certains observateurs, relevant que le patron de la boîte semble avoir identifié ses tourmenteurs, contre qui il n’émet toutefois aucune menace de poursuite judiciaire.
La sortie de ce manager, note-t-on, intervenait quelques heures après la publication par le site spécialisé Digital Business Africa, affirmant que des millions de données des usagers de la Cnps étaient en vente sur le darkweb.
Citant
«plusieurs experts en sécurité», le média en ligne a indiqué que «les prix de ces données proposés par des pirates seraient de 3000 dollars US pour l’ensemble des données (25 GB) et de 1000 dollars US pour des données partielles (10 GB)».
Le 12 septembre, peut-on y lire, un message inquiétant, publié sur un forum de piratage indiquait que la Cnps avait été la cible des hackers du groupe Space Bears, qui «a piraté une mine de données potentiellement lucrative de la Cnps et sollicitait le paiement d’une rançon au plus tard le 22 septembre 2024, faute de quoi ces données seront mises en vente sur le Darkweb. Visiblement, ils n’ont pas attendu jusqu’à cette date limite».