Avec Framboise Doumbe Ding
Pendant ce temps, des personnalités convaincues de crimes économiques et arrêtées longtemps après lui ont obtenu leur liberté.
Le cas Basile Atangana Kouna arrêtés il y a 4 ans au Nigeria alors qu’il était en fuite après avoir détourné les fonds publics est à cet égard assez illustratif.
Si on ne peut pas apporter les preuves de la culpabilité de Monsieur Vamoulké, ne faut-il pas simplement le libérer ne serait ce que provisoirement au nom de sa présomption d’innocence ?
Si Monsieur Vamoulké était condamné conformément à la loi pour des faits avérés, on ne se poserait pas de questions. Mais il est en détention provisoire depuis 7 ans et son affaire renvoyée 127 fois ! Comptez bien , 127 fois ! Mais franchement c’est révoltant.
Et si après, On se rend compte que Monsieur Vamoulké était innocent, comment ferait-on pour réparer le tort que sa famille et lui ont subi pendant tout ce temps ?
Tout compte fait, quand on regarde l’affaire Vamoulké à la lumière de l’affaire Basile Atangana Kouna, il y a comme un acharnement sur le premier cité. Ce qui ne peut que créer un sentiment d’injustice et déboussoler ceux qui pensent qu’il existe une justice au Cameroun.
Ceci ne va d’ailleurs pas sans conforter l’idée qu’il est nécessaire de continuer à se battre pour que le Cameroun devienne un État de droit. Ça pourrait être toi qui me lis en ce moment là prochaine victime de ce système judiciaire qui balbutie . Il ne faut pas attendre d’être la prochaine victime pour crier à l’injustice. Le bon sens veut qu’on dénonce l’injustice quand bien même celle-ci concernerait les autres.
En attendant, je suis d’avis qu’on libère immédiatement Monsieur Vamoulké si aucune preuve de sa culpabilité n’est établie. Dans ces conditions, il me semble que ce n’est vraiment pas humain de maintenir un homme de cet âge un jour de plus en prison après 7 longues années passées derrière les barreaux .
Au-delà de ce cas qui n’est qu’une goutte d’eau dans la mer des disfonctionnements de la justice Camerounaise, c’est la question d’une justice libre, efficiente et indépendante qui se pose avec acuité aujourd’hui au Cameroun. On a le sentiment que le droit à foutu le camp dans ce pays et que la justice n’est finalement qu’un instrument de règlement de compte comme en témoigne la détention arbitraire de dizaines de femmes et d’hommes politiques dans diverses prisons de ce pays.
Tout cela doit s’arrêter parce-que le deux poids deux mesures est tout, sauf la justice.