Par Félix C. Ebolé Bola
Reconnu coupable d’abus de fonction et de concussion, il devait payer 3,2 milliards de francs à titre de réparation à Canabois. A quoi il fallait ajouter un préjudice économique de 2,7 milliards de francs, des dommages et intérêts de 500 millions de francs et des dépens liquidés de l’ordre de 161.726.900 francs.
Le tribunal administratif de Douala s’était déjà déclaré «incompétent» pour statuer sur l’affaire, de même que la cour d’appel du Littoral où Canabois s’était pourvu.
Au lendemain de la sentence du Tpi, le service de communication du Pad s’était fendu d’un communiqué, indiquant que son directeur général, avait agi en qualité de principal dirigeant du Port et non intuitu personae, allait faire appel.
Ne s’étant jamais présenté à la barre, Cyrus Ngo’o entendait néanmoins «exercer la voie de recours contre ce jugement pour le rétablissement de la vérité, de son honneur et de la légalité républicaine».
Le Pad, rappelle-t-on, avait fait sceller les entrepôts de Canabois sis dans le domaine portuaire, au prétexte que ledit opérateur refusait de se soumettre aux nouveaux tarifs de location des espaces.
Pour cette société, la convention d’occupation temporaire d’une parcelle du domaine public, signée entre les parties et valable pour une durée de 10 ans, avait été consentie sur la base du tarif hors taxes de 715F/m2/an, tout comme les taxes sur la valeur ajoutée et autres exigences contenues dans le contrat, autant de clauses contractuelles qu’il était alors hors de question de transgresser.