Par Boris Ngounou
Le draft du projet de loi de finances 2023, prévoit que le prix du timbre fiscal est fixé à 1 500 Fcfa. Soit une hausse de 500 Fcfa, par rapport au tarif actuel.
Il faut dire que le timbre fiscal est exigé pour la légalisation de certains documents administratifs, tel que les diplômes, les documents de l’État de civil, les pièces exigibles aux agents économiques, et autres, demandés lors des concours et examens officiels ou pour obtenir certains services publics.
En cas de validation du projet de loi de finance 2023 par le parlement, le timbre fiscal connaîtra sa deuxième augmentation de prix en l’espace de 15 ans. En effet en 2005, ce timbre avait déjà connu une augmentation de 50%, passant de 500 à 1000 francs Cfa.
Cette nouvelle tentative d’augmentation du prix du timbre fiscal au Cameroun, fait partie d’une panoplie de mesures prises par le gouvernement pour renflouer les caisses de l’État.
Cependant, ces mesures d’élargissement de l’assiette fiscale de l’Etat, laissent comprendre que l’inflation, le phénomène de la vie chère semble n’avoir pas dit son dernier mot au Cameroun. Un phénomène dont le prochain coup d’éclat, pourrait avoir l’Etat, comme soutien. Car en effet, les mesures d’élargissement d’assiette fiscale entreprises par l’état interviennent au moment où les camerounais font déjà face à une inflation implacable.
Selon l’Institut national de la statistique (Ins), les prix à la consommation des ménages se sont relevés de 6,8% au cours du mois de juillet 2022 dans la ville de Yaoundé. Ce chiffre représente plus de deux fois le seuil de tolérance de 3% d’inflation admis par la Cemac, dans le cadre de ses critères de surveillance multilatérale.