Par Mon’Esse
Le sélectionneur seniors du football camerounais, Marc Brys, a été invité lundi à «un peu plus de retenue» par l’association locale des entraîneurs et éducateurs de la discipline.
Pour ce regroupement, les lourdes responsabilités du technicien d’origine belge le contraignent au droit de réserve.
L’association marque en effet son indignation à la suite d’une interview, accordée par l’intéressé à une publication de son pays, dans laquelle il observe une «attitude condescendante» à l’endroit de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et de son président, Samuel Eto’o Fils.
Et de rappeler que le pays a déjà participé à 7 tournois finaux de Coupe du monde, est médaillé d’or de la discipline et détenteur de 5 trophées continentaux.
«Dans toute cette riche et longue histoire faite bien sûr de hauts et de bas, aucun entraîneur-sélectionneur n’était allé aussi loin, dans un tel affront à l’égard de l’autorité du football camerounais.»
L’association appelle la Fecafoot à «tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent en pareille circonstance».
Interviewé samedi sur dhnet.be, un site d’information de son pays natal, Marc Brys, 62 ans s’exprime sans filtre sur une relation tumultueuse l’ayant, le 28 mai, conduit à un échange très vif avec celui-là qui en réalité est son utilisateur, Samuel Eto’o Fils, qu’il accuse de lui «mettre des bâtons dans les roues».
«Je n’aime pas recevoir des ordres, et surtout pas quand on ne me dit pas bonjour», déclare-t-il, trahissant au passage la protection dont il bénéficie auprès du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, qui n’a lui-même jamais caché son antipathie à l’endroit du patron de la Fecafoot.
Pour Marc Brys, la balle est dans le camp de M. Eto’o Fils : «S’il veut des relations cordiales et apaisées, je suis preneur. S’il veut des relations inamicales et brutales, elles le resteront jusqu’à ce que je finisse ma mission, qui consiste à reconstruire une équipe du Cameroun conquérante, comme on l’aime dans le monde entier.»