Par Sandra Embollo
Tôt ce matin de mercredi, 25 Septembre 2024, les premiers véhicules allant au port sont pris au piège des barricades à Eboundja, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Kribi. C’est la colère qui gronde. Les populations disent en avoir marre des coupures intempestives du courant électrique. “Nos enfants n’arrivent pas à étudier; toute la nourriture a pourri dans les congélateurs”. Peut-on entendre dans ce tohu bohu ininterrompu.
Le préfet de l’Océan informé de la situation a instruit aussitôt son collaborateur de Kribi 1er, territorialement compétent, de descendre sur les lieux. Le sous-prefet Bertrand Foe Ndono, étant en congé, c’est son adjoint qui va s’exercer sur cette patate chaude. Nouhou Bello va également interpeler le régional d’Enéo, lui martellant l’urgence de rértablir l’énergie électrique dans ce village, au risque d’endosser la responsabilité de ce trouble à l’ordre public.
Le chef du village, épicentre de ce mouvement d’humeur a également été interpelé par l’administrateur civil principal. Nouhou Bello regrette qu’une telle action ait été menée sans que les autorités soient au courant de la situation grave que vivent ces populations. Pour le patron de l’océan, bloquer la route qui mène au port de Kribi est une grave entorse à l’économie du Cameroun tout entier.
Les équipes d’Enéo sont aussitôt descendues sur les lieux pour remedier à ce problème de coupure de courant. Et le calme est revenu chez les populations. Comme quoi, ce n’était qu’un problème de volonté.