Par Mon’Esse
Les prix de la bière et de sodas resteront inchangés jusqu’à nouvel avis au Cameroun, a-t-on appris mercredi auprès de la cellule de communication du ministère du Commerce (Mincommerce).
Cette annonce intervient au lendemain d’une réunion entre le gouvernement, les industriels, et syndicats du secteur qui, depuis le début de l’année, plaident pour une hausse comprise entre 50 et 100 francs la bouteille.
«Quand on a la fièvre, on ne la soigne pas en cassant le thermomètre».
a ainsi déclaré le patron du Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a fustigé l’attitude des acteurs qui se focalisent sur les prix au détriment des enjeux structurels.
Et de demander aux producteurs de fournir des éléments justifiant la hausse des prix sollicitée, exprimant en outre ses doutes quant à sa légitimité dans un contexte où «le producteur gagne de l’argent».
Il a également dénoncé une «hypocrisie» généralisée des acteurs, pointant un doigt accusateur sur l’absence d’organisation, de concertation et de dialogue au sein de la filière, et rappelant que toute modification tarifaire, dans le pays, est soumise à une procédure d’homologation préalable, basée sur des justificatifs probants.
Evoquant les relations contractuelles entre producteurs et distributeurs, censés être le fruit de négociations équilibrées, le Mincommerce a déploré que celles-ci finissent par s’apparenter davantage à des «contrats d’adhésion», imposés à des distributeurs sans réelle marge de manœuvre.
Depuis la dernière augmentation officielle des prix des boissons industrielles, intervenue en 2019, plusieurs acteurs de la filière n’ont cessé de réclamer une nouvelle revue à la hausse pour tenir compte de leurs charges.
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