Par Serge Aimé Bikoi
Six jours après que la famille, les amis et la communauté des réseaux sociaux étaient sans nouvelles de J. Ngombe, les sources de son conseil faisaient état de ce que ce jeune activiste a été kidnappé par des éléments des forces de défense le 24 juillet à Douala avant d’être déporté à Yaoundé dans les geôles du secrétariat d’Etat à la défense (Sed).
Que risque Junior Ngombe selon la loi?
Au cas où cet activiste est condamné, il risque au moins un an d’emprisonnement ferme. Selon l’article 240 du Code pénale,
- est puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 10 millions de Fcfa celui qui publie ou propage, par quelque moyen que ce soit, une nouvelle sans pouvoir en rapporter la vérité ou justifier qu’il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle.
- Les peines sont doublées lorsque la publication ou la propagation est anonyme.
L’article 157 lié à la rébellion postule:
- Est puni d’un emprisonnement de trois mois à quatre ans celui qui,
*** a) par quelque moyen que ce soit, incite à l’application des lois, règlements ou ordres légitimes de l’autorité publique.
*** b)par des violences ou voies de fait, empêche quiconque d’agir pour l’exécution des lois, des règlements ou ordres légitimes de l’autorité publique.
Dans le cas visé à l’alinea 1(b) ci-dessus, la peine est de 1 à 5 ans d’emprisonnement si l’auteur ou l’un des auteurs est armé.
Rappelons que J. Ngombe est un jeune coiffeur qui est plus connu comme un tiktokeur qui, sur les réseaux sociaux, appelle à la citoyenneté, sensibilise ses pairs à s’inscrire sur les listes électorales et participe, tous azimuts, à la dénonciation des tares et dysfonctionnements liés à la mal gouvernance du régime de Yaoundé.