Par Serge Aimé Bikoi
La vente aux enchères publiques des effets meubles et des biens mobiliers de l’ancien Directeur général du Feicom a débuté à 10h et 15mn. Elle est dirigée par le cabinet Me Jean René Biwole, commissaire priseur en charge de cette procédure. Il s’agit de la vente aux enchères des biens meubles et mobiliersde Emmanuel Gérard Ondo Ndong. Il s’agit, entre autres, des salons, des panderies, des meubles, des réfrigérateurs, des congélateurs, des pots de fleurs, des tabourets en bois importé, des tabourets en bois massif, des micro ondes, des mini cuisinières, des chaises en plastique, chaises en rotin, des téléviseurs, des à gaz, des salles à manger importées constituées des tables et des chaises, etc.
Selon un cadre en service à la Société de recouvrement des créances du Cameroun(Src), il s’agit d’une vente aux enchères publiques des biens meubles et mobiliers évalués à six milliards 600 millions de Fcfa. C’est, en effet, le recouvrement de la créance, qui a été prononcée au bénéfice d’un démembrement de l’État, le Feicom(Fonds d’équipement spécial intercommunal). Ce recouvrement a été fait à la faveur de l’arrêt no17 du 17 décembre 2013 de la Société de recouvrement des créances du Cameroun (Src). En exécution de cet arrêt, la Src a procédé à la saisie des biens meubles et mobiliers de l’ancien patron du Feicom et de trois autres cadres de cette structure, en l’occurrence Moïse Mbella, Charles Ketchami et Dieudonné Nguema Ondo, décédé il y a quelques années.
Selon ce cadre de la Src, “le fruit de cette vente aux enchères publiques va permettre de réduire les dettes de E.G. Ondo Ndong, condamné à 30 ans de prison ferme. C’est une occasion d’interpeller les autres débiteurs afin qu’ils se rapprochent de la Src dans l’optique de recouvrer les créances de l’État. Enjeu fondamental : inciter les débiteurs à apurer leurs dettes”. “Nous privilégions l’approche amicale et conviviale”, ajoute ce cadre de la Src. Il appelle donc tous les débiteurs, dont les sentences judiciaires ont été prononcées soit par le Tribunal criminel spécial (Tcs), soit par la Cour suprême, à prendre l’attache de la Src pour régler le payement de leurs dettes.
Selon Me Jean René Biwole, huissier de justice, le grand public présent et massé à l’esplanade du siège social de la Src est appelé à souscrire aux conditions ci-après :
- La vente aux enchères publiques se fait sans garantie de fiabilité ou de fonctionnalité.
- Le payement se fait en espèces (payement de la somme de 13% et 600 Francs pour les soins du commissaire priseur).
- L’enlèvement du meuble acheté se fait immédiatement et est retiré par la même occasion.
Signalons qu’il y a eu plusieurs Directeurs généraux des sociétés d’État condamnés définitivement et qui ont subi cette procédure de la Src ou qui subissent, en ce moment, les affres des saisies-executions. Pour des raisons de confidentialité, les responsables de la Src ne daignent donner aucun nom de ces gestionnaires de la fortune publique épinglés par la justice camerounaise. La vente aux enchères publiques continue en ce moment. Bien de femmes, jeunes et hommes se disputent l’achat de ces effets meubles et biens mobiliers de l’ancien Dg du Feicom. Les biens meubles les plus coûteux qui sont achetés par plus d’un se chiffrent à plus d’un million de Fcfa. Il s’agit des salons en bois massif vitré.
