Par Paul Tjeg
La Fédération camerounaise de Football (Fecafoot) n’a pas été condamnée à payer le moindre dédommagement à la marque Le Coq Sportif (LCS), afin de compenser des pertes occasionnées par sa décision de résilier de manière unilatérale le contrat qui les liait. C’est le message qu’ont voulu faire passer les conseils de l’instance faitière du football camerounais à l’opinion nationale, qui pendant près de deux jours, a donné du crédit à une rumeur qui semblait le confirmer. Dans un communiqué daté du 19 juin 2023, la Fecafoot indique que la récente décision rendue par le Tribunal judiciaire de Paris dans le cadre de ce litige, rétablit plutôt, et ce jusqu’au 31 décembre 2023, la relation contractuelle qui lie Le Coq Sportif aux Lions indomptables du Cameroun.
«La Fecafoot a résilié le 17 juin 2022, le contrat de sponsoring ainsi que le contrat de licence qui la liaient à LCS international (Le Coq Sportif, ndlr), après lui avoir envoyé le 18 avril 2023, une mise en demeure invoquant le non-paiement des factures par cette dernière, et qui n’est demeurée en partie infructueuse à l’issue du délai imparti pour payer. LCS a contesté cette résiliation et a demandé et obtenu une ordonnance provisoire enjoignant le maintien du contrat jusqu’au 31 décembre 2023. La Cour d’appel a donc confirmé la décision du Tribunal judiciaire de Paris de maintenir la relation contractuelle entre la Fecafoot et LC international»,
lit-on dans un communiqué publié par Florian Mbayen Hegba, avocat au barreau de Paris.
Cette mise au point qui se veut ferme, n’occulte cependant pas la menace qui pointe à l’horizon. En effet, bien qu’elle semble pour le moment éluder cette éventualité, la Fecafoot pourrait être forcé à verser dans les prochains mois, des indemnités colossales à l’équipementier français. Du moins, si le juge de fond qui n’a pas encore statué sur ce litige, établit que la procédure de résiliation évoquée supra a causé des préjudices à Le Coq Sportif. La marque est d’ailleurs résolument engagée à poursuivre cette bataille judiciaire et à obtenir gain de cause.
«La Cour d’appel de Paris a intégralement confirmé la décision du 3 novembre certifiant ainsi que la résiliation unilatérale opérée par la Fecafoot était injustifiée et abusive»,
lit-on dans le communiqué publié par LCS.
Fort de cette décision, l’entreprise promet que «des procédures juridiques complémentaires suivront leur cours»