Par Paul Tjeg
Pour garantir aux élèves une rentrée scolaire loin des affres de la criminalité qui gangrène progressivement la ville de Yaoundé, la Gendarmerie nationale a décidé de mettre sur pied une opération spéciale dite de «Bouclage». Plus de 400 gendarmes ont été mobilisés pour la circonstance. Sillonnant débits de boissons, agences de transports et de nombreuses autres zones criminogènes de la ville de Yaoundé, ces dernières ont procédé à l’interpellation de près de 800 suspects en près d’un mois.
Le dernier coup de filet réalisé par les pandores a eu lieu le week-end dernier. Au cours de cette descente, les forces de maintien de l’ordre ont interpellé plus de 300 suspects, dont la quasi-totalité était des hommes. Assis à même le sol, dans la cour du Groupement de la gendarmerie territoriale de Yaoundé, ces suspects à qui l’on impute diverses infractions qui n’ont été détaillées, ont été présentés à la presse entre vendredi et samedi. Ces derniers vont par la suite, subir un interrogatoire plus poussé, puis déférés devant les autorités judiciaires compétentes.
«Nous sommes à la veille de la rentrée. Il est question pour nous à travers les instructions reçues de notre hiérarchie, d’assainir la ville de Yaoundé. C’est ainsi que nous avons mobilisé environ 400 gendarmes pour s’assurer que cette mission soit menée à bien. Nous avons procédé à l’interpellation de ces individus pour diverses infractions. Après l’exploitation, ils seront déférés devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes», a confié à Cameroon Tribune le lieutenant-colonel Ignatius Akoni.
Ce dernier assure par ailleurs que cette opération dite de bouclage et de sécurisation de la rentrée scolaire va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année.
«Ces opérations entrent dans nos missions régaliennes, nous avons juste multiplié ces actions pour que les populations se sentent vraiment en sécurité. Parmi les suspects, il y a des bend-skineurs et taximen qui agressent et dépouillent leurs victimes de leurs biens».
a-t-il ajouté.