Par Éric Boniface Tchouakeu
Ces mouvements veulent maintenir la pression sur le Gouvernement afin de le pousser à honorer tous ses engagements financiers pris à l’égard du corps enseignant au cours de l’année scolaire écoulée, à l’issue d’une autre longue grève des enseignants qui avaient sérieusement perturbée les cours dans l’enseignement scolaire public.
Les principales revendications des mouvements « On a Trop Supporté » et « On a Trop Attendu » sont : la signature du statut spécial des enseignants et le paiement de toutes les dettes dues aux enseignants pour leurs promotions.
La dette de l’Etat envers les enseignants serait à ce jour, d’environ 300 milliards de Fcfa selon ces derniers.
Contrairement à l’année scolaire écoulée, la grève que demandent d’observer certaines organisations d’enseignants à leurs membres, est peu visible sur le terrain.
Et pour cause, les autorités administratives et les responsables des services déconcentrés des Ministères en charge du secteur de l’éducation de base et secondaire, multiplient des stratégies et stratagèmes pour faire échec à ce mouvement d’humeur ; cela à travers des intimidations et autres menaces de sanctions disciplinaires pour dissuader les éventuels grévistes.
Ce qui amène à s’interroger sur la qualité des cours dispensés par un enseignant contraint malgré lui d’enseigner. Il est évident que ce n’est pas dans un tel état psychologique qu’un enseignant peut fournir son meilleur rendement.
La grève étant reconnu au Cameroun comme un droit constitutionnel, il est aujourd’hui souhaitable pour les pouvoirs publics de continuer à dialoguer de bonne foi avec les mécontents en vue d’obtenir une réelle paix et la sérénité dans des établissements scolaires publics, et permettre ainsi aux millions d’élèves d’avoir un accès minimal à une éducation de qualité.
Les enseignants des Mouvements « OTS » » et « OTA » qui préfèrent évoluer en dehors des organisations syndicales en qui ils ne font pas confiance, posent des problèmes qui leur sont propres, mais on n’ignore pas que les problèmes du secteur éducatif sont plus nombreux.
Plusieurs syndicats du domaine,
affirment cependant que ce n’est que de manière holistique que tous les problèmes concernant l’éducation, peuvent être adressés et des solutions durables trouvées. C’est pourquoi, ils militent pour la tenue du forum national de l’éducation, annoncé par le Gouvernement au moins depuis l’éclatement au grand jour de la crise anglophone en 2016, et sans cesse reporter siné dié.