Par Mon’Esse
Une poignée de militants démissionnaires du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition) sont actuellement à pied d’œuvre en vue de la création d’un parti politique, a-t-on appris de sources concordantes. Dénommée Pacte social pour la gouvernance (PSG) la formation en gestation, dont le dossier sera bientôt déposé au ministère de l’Administration territoriale (Minat), dispose déjà de statuts et d’un programme.
En tête des transfuges du parti de Maurice Kamto se trouve Emmanuel Kueka, récent candidat malheureux au poste de dirigeant de la fédération régionale de l’Ouest. Le concerné, s’estimant avoir été abusivement écarté de la course, a fait l’objet d’une procédure disciplinaire du comité national de médiation et d’arbitrage ayant au final décidé de son exclusion définitive.
Toujours est-il que M. Kueka réfute la version de l’exclusion, puisqu’il «étai[t] déjà parti».
«Encore que, jusqu’à maintenant je n’ai pas encore été notifié de cette décision, a-t-il expliqué à des confères. Elle a été signée pendant que j’étais en pleine conférence de presse à Bafoussam. Maintenant, si les responsables de mon ex-parti ont pris une décision pour m’exclure, ça les engage. Je ne suis plus de ce parti.»
Pour Emmanuel Kueka, le Mrc n’a plus aucun avenir, son leader bagarrant davantage pour ses intérêts personnels que pour l’avènement d’un nouveau Cameroun. Il en veut pour preuve le fait que Maurice Kamto, en dépit d’un remarquable maillage territorial et d’une mobilisation conséquente de la formation, ait décidé du boycott des élections législatives et municipales du 9 février 2020 l’ayant fortement marginalisé de la scène politique locale.