Par Joël Onana
Scène d’une autre époque vécue à Massangam dans le Noun, mardi 23 et mercredi 24 avril 2024. Au lieudit Mansouen village situé à quelques kilomètres du centre-ville, une barricade érigée sur la voie publique par un groupe de badauds. Par cet acte de barbarie, la circulation est coupée plusieurs véhicules et usagers bloqués. À la tête de ce groupuscule d’activistes, metteurs en scène, qui mettent en mal la paix sociale, le maire de la commune de Massangam, Mfopou Aboubakar. Pire, selon les sources policière, le kit d’enrôlement d’électeurs déployé par Elecam a été cassé, l’agent tabassé et ligoté par des voyous. À l’origine de cette escalade montée et alimentée par l’Union Démocratique du Cameroun, une initiative salvatrice pour les populations ayant consisté à faire venir les équipes mobiles en vie d’établissement des cartes nationales d’identité et d’inscription sur les listes électorales. Initiative impulsée par une généreuse élite de la localité, Vessah Mohamed Kossovo.
En effet, face aux nombreuses difficultés éprouvées par les populations de Massangam pour se faire établir une carte nationale d’identité, lesquelles doivent aller jusqu’à Foumbot pour un coût de transport d’au moins 7000F, Vessah Mohamed Kossovo a sollicité auprès de la délégation régionale de la sûreté nationale de l’Ouest, le déplacement d’une équipe mobile en vue d’aider ses frères et sœurs. L’opération lancée le lundi 22 avril 2024 à Mansouen, avait connu un engouement particulier. Une centaine d’habitants venus de plusieurs villages de Massangam, avaient pu se faire délivrer un récépissé sur place et gratuitement. Par ailleurs, en application des hautes directives des instances du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, qui prescrivent les opérations massives d’inscription sur les listes électorales, un détachement de l’antenne communale d’Elections Cameroon a été installé à proximité, pour faciliter la tâche aux citoyens. D’ores et déjà, il y a lieu de préciser que l’opération visant à délivrer des CNI aux populations, est ouverte à tout le monde. Elle ne concerne nullement d’un militant d’un quelconque parti politique. Car, parmi les pièces exigibles pour se faire établir une CNI, il n’est mentionné nulle part la présentation d’une carte d’un parti politique.
Au regard de cette situation déplorable, le Sous-préfet de l’arrondissement de Massangam et son état-major ont été pris en otage par le maire et ses badauds. L’autorité administrative a passé la nuit à la belle étoile, face à l’exigence de l’Udc de faire partir l’équipe mobile l’enregistrement. Il a fallu une descente du préfet du département du Noun, Um Donnacien pour que les barricades soient levées. Il faut dire que l’Udc n’est pas à son premier acte de défiance de l’autorité de l’Etat, de violence et de barbarie. Et le maire de Massangam, s’illustre de plus en plus par une violence, à cause d’un dynamisme remarquable dans le camp adverse. En effet, depuis l’entrée en scène de Vessah Mohamed Kossovo dans l’arène politique de Massangam, multipliant des actions sociales au profit des populations et prônant le changement dans la paix dans cette localité, l’Udc semble avoir perdu le sommeil. Mais au lieu de travailler sur le terrain pour conserver son électorat et convaincre d’autres, elle multiplie des intimidations mystiques, promet la mort aux militants du Rdpc, bloque, comme on le voit toute initiative transparence de changement.
