Par Léopold DASSI NDJIDJOU
L’évènement sera inauguré jeudi 09 février 2023 en présence du ministre des Arts et de la culture, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt et de l’ambassadeur de France au Cameroun, Thierry Marchand. En prélude à ce lancement, la presse a été briefée sur les différentes déclinaisons de ce haut moment de l’art africain. Autour des directeurs du Musée national et de l’Institut français du Cameroun (Ifc), il y avait aussi bien la Commissaire de l’exposition et qu’une brochette d’artistes. Les femmes et les hommes des médias ont eu à toucher du doigt les préliminaires de ce qui sera servi à plus de 13.000 visiteurs attendus comme ce fut le cas à Abidjan. Pour Yann Lorvo, le directeur de l’Ifc, les artistes femmes à travers le monde sont les moins rémunérées dans leur travail. Memoria « Récits d’une autre histoire » à Yaoundé est donc une aubaine pour mettre en valeur les femmes artistes venues de l’Afrique et de la diaspora. Il a précisé par la suite que les artistes vont créer leurs œuvres sur place, « in situ ».
Quant à Nadine Hounkpatin, la Commissaire de l’exposition, tout en traduisant toute sa reconnaissance aux autorités camerounaises d’avoir accepté la tenue de cette exposition, elle n’a pas manqué d’exprimer toutes les difficultés pour la fluidité, la mobilité des œuvres et des artistes sur le continent africain. Un autre moment fort a été la présentation des artistes déjà présentes.
La visite des différents ateliers promet déjà d’une exposition courue avec les femmes de talents à la baguette. Hugues Heumen, le directeur du musée national du Cameroun, dans son mot de bienvenue, a indiqué que les prix de visite pratiqués au cours de cette période resteront inchangés. Plus spécifiquement, il convient d’ajouter ce projet incarne
« l’idée d’une mémoire collective composée d’une myriade de récits, d’histoires, de questionnements et d’expériences éparpillées dans nos mémoires individuelles, personnelles, intimes ».
Celle-ci est ici révélée à travers les œuvres d’artistes dont le travail renvoie à la (re)construction d’un tout commun, d’un tout universel, qui renouvelle notre regard sur la création contemporaine issue d’Afrique et de ses diasporas.
À travers une multiplicité de médiums – peinture, photographie, textile, sculpture, vidéo ou encore performance, les œuvres présentées au Musée National du Cameroun témoignent de la pratique engagée d’artistes fortes de leur pouvoir de narration, ancrées dans leur(s) géographie(s) fluctuante(s) et dans leur temps. Barbara Asei Dantoni, Aurélie Djiena , Beya Gille Gacha, Justine Gaga, Roxane Mbanga, Elsa M’Bala, toutes du Cameroun comme bien d’autres, Enam Gbewonyo du Ghana, Gosette Lubondo de la Rdc, Carine Mansan Chowanek de la Côte d’Ivoire, Georgina Maxim du Zimbabwé, Tuli Mekondjo de la Namibie entre autres, seront de la partie qui s’annonce sans précédent.