Avec Alphonse Ayissi, Président Focaco
La Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) salue la proactivité du Gouverneur Ivaha Diboua mais émet des réserves sur l’efficacité de certaines décisions notamment celle interdisant la circulation des motos-taxis de 20 h à 06h du matin. Une situation qui risque provoquer une paralysie générale de l’économie car il faut rappeler que 8 Doualais sur 10 se déplacent en moto.
A Douala, capitale économique et deuxième ville du Cameroun avec ses plus de trois millions d’habitants, la mobilité urbaine est assurément l’un des problèmes les plus ardus. La faute à une multitude de raisons dont, entre autres, l’insuffisance des moyens de transport en commun (bus et taxis) et le mauvais état des routes qui mènent souvent à des impasses.
Le patron de la Région du Littoral tente certes d’apporter des solutions au phénomène de “microbes” et de la grande criminalité mais sa manière de faire est des plus équivoques. La nature ayant horreur du vide, les motos-taxis sont venues proposer leurs services dans un désordre indescriptible où chacun cherche à tirer le maximum du désarroi des usagers.
Comment se déplaceront désormais les travailleurs aux revenus modestes à l’instar des militaires, douaniers, policiers, gardiens de la paix, personnel soignant, dockers, barmen opérant en nocturne dans la ville de Douala ?
Voici les propositions de la Focaco :
- Interdiction de circulation à Douala 1 er des motos avec des conducteurs non détenteurs de permis de conduire (extension de la mesure aux autres arrondissements dès le 1 er janvier 2023)
- Interdiction de circulation des motos-taxis sans immatriculation dès le 1 er janvier 2023
- Interdiction de la vente ambulante de la cigarette, des whiskies en sachet et des comprimés
- Rafles hebdomadaires dans les quartiers criminogènes dès le 15 décembre 2023.
- Apposition des scellés sur les portes des débits de boissons ne respectant par leurs horaires de fermeture.
(é) Alphonse Ayissi
Président Focaco
