Par Arlette Akoumou Nga
Pour l’instant, le Président du Tribunal de Grande Instance de la Mifi n’a donné aucune suite à cette requête dont la saisine avait été justifiée par l’urgence de son prononcé. Le Conseil de l’Upc ayant jugé, vu l’actualité que la trajectoire serait plus longue s’il était passé par le tribunal administratif.
Dans le cas d’espèce, estime-t-il, le préalable de la saisine du tribunal administratif étant le recours gracieux qui du reste aurait difficilement prospéré dans les délais de cette opération de distribution de matériels prévue rappelons-le le dimanche 13 octobre 2024.
Les éléments contenus dans la requête indiquant une relative mauvaise foi du sous-préfet qui a exigé de surprenants éléments de motivation pour la délivrance de son récépissé. Et quand bien même, il les a reçus, c’était pour les ignorer avec mépris et condescendance.
Interrogé sur l’attitude à adopter si le récépissé n’était pas donné avant le 13 octobre, le secrétaire général de l’Upc a rappelé les valeurs républicaines qui sont celles de l’Upc depuis le retour au multipartisme en 1991. Il n’est pas question pour le parti du crabe de défier l’interdiction du sous-préfet que Michel Pekoua soupçonne d’ailleurs d’être un « moissonneur du chaos », son interdiction dans les conditions où elle a été faite, s’apparentant à une provocation des populations dans le but d’en tirer un intérêt.
On a ainsi appris qu’une partie des dons a été acheminée à Banefo-Mifi le 12 octobre dans l’optique d’en faire une distribution en comité. Dans la même foulée, il est rapporté que le commandant de brigade de Bapi, de qui dépend Banefo-Mifi, a campé avec ses hommes à Banefo-Mifi dans la journée du 13 octobre pour s’assurer qu’il n’y aura aucune manifestation publique au nom de l’Upc.
Il a quitté les lieux en fin d’après-midi après avoir effectivement constaté que l’Upc n’avait déployé aucun drapeau dans le village. Auparavant le président de l’Upc dans le village avait déjà annoncé au commandant de brigade que les dirigeants de l’Upc avaient renoncé à venir à Banefo-Mifi en ce jour pour ne donner aucun prétexte au sous-préfet de troubler la quiétude et l’ordre public dans leur village.
La balle est maintenant dans le camp du Président du Tribunal de Grande Instance de la Mifi. Mais en attendant, Monsieur Essono Bodo doit faire avec la réprobation des femmes rurales de Banefo-Mifi qui ne voient plus en lui, cette autorité qui doit inspirer confiance à ses administrés dans leur quête de développement, lui qui vient ainsi de les priver d’un concours peut-être marginal mais réconfortant dans leur lutte quotidienne contre la précarité, une perte de confiance aiguillonnée, aux dires de certains, par le souci de faire plaisir à certains responsables locaux du Rdpc qui rêvent d’un retour au parti unique.