Par Sandra Embollo Avec La Gazette du Noun
C’est le prix que les femmes souffrant le martyr de l’enfantement doivent débourser pour se faire opérer dans certaines formations sanitaires de la ville de Foumban. Un montant suréaliste quand on sait que le montant prescrit par le Ministère de la Santé Publique est de 40 000 Fcfa de nos francs. Une différence en majoration absolue de 100 000 Fcfa directe dans les poches.
Les plaintes et les commentaires vont bon train, dans la cité des arts depuis un certain temps, sur ces extorsions au Centre Médicalisé d’arrondissement de Koukouet.
Rendu sur le site, aucune facture n’a été délivrée de la caisse de l’hôpital avec ce montant pour une césarienne. Pas surprenant puisque qu’elle est pratiquée directement sur les patients par quelques personnels véreux. Dans les autres formations sanitaires, la surfacturation des kits de césarienne est une pratique courante.
Quand on connaît le niveau de paupérisation des populations, surtout rurales du Noun, ces pratiques sont à l’origine des nombreux décès des femmes sur la table d’accouchement.
Si les prix exorbitants sont pratiqués à Koukouet, hôpital situé au administratif, entouré du commissariat, de la sous-préfecture et de la gendarmerie, qu’en est-t-il dans d’autres formations sanitaires dans les zones reculées ? Dans tous les cas, le Sous-préfet de Foumban a pris le taureau par les cornes en organisant une réunion de crise le Mardi dernier, ouverte au responsable du district de santé de Foumban et aux autorités sécuritaires et judiciaires. Au lieu de sauver la vie, certains médecins, infirmiers et aides-soignants sont devenus des anges de la mort. A qui la faute?