Par Mon’Esse
Le personnel soignant du Centre des urgences de Yaoundé (Cury) a débuté, lundi matin, un mouvement de grève illimité de 5 heures (7h30-12h30) d’arrêt de travail par jour, à l’appel du Syndicat national des personnels médico sanitaires du Cameroun (Sympens) et du Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé au Cameroun (CAP/Santé), a-t-on constaté sur place.
Il s’agit du déclenchement d’un mouvement d’humeur appelé à s’étendre dans tous les hôpitaux publics du pays, en vue d’exiger la contractualisation ou la répudiation de 27.000 employés temporaires depuis 9 ans, constituant 60% des effectifs et n’ayant ni salaire, ni contrat, encore moins la moindre protection sociale.
Le Sympens et Cap/Santé demandent également de nouvelles allocations dans le cadre des subventions de fonctionnement aux formations sanitaires publiques sous financement basé sur la performance (Pbf).
Des personnels, en grève au Cury et qui brandissaient des pancartes résumant leurs revendications, ont dit leur détermination à ne rien lâcher jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
Au ministère de la Santé publique, le reporter s’est entendu répondre que le maître des lieux, Manaouda Malachie, se trouvait actuellement à Genève (Suisse) pour la 76ème assemblée de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Les derniers mots d’ordre de grève dans les hôpitaux publics du pays, relativement suivis, remontent à avril 2017 et août 2022.
Lors du dernier arrêt de travail cité, qui avait duré 3 jours et au terme d’échanges entre les parties, il avait été arrêté plusieurs résolutions aussi bien en faveur des personnels permanents que des temporaires des hôpitaux publics du Cameroun, devant entrer en effectivité à fin décembre suivant.