Par Sandra Embollo
Dans une décision adoptée le 2 septembre 2022, le Groupe de travail du conseil des droits de l’homme des Nations demande au gouvernement camerounais de prendre les mesures qui s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de Fogue Tedom et Bibou Nissack et la rendre compatible avec les normes internationales applicables. Cette décision fait suite à une plainte déposée par les avocats du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).
Le Groupe de travail soutient que compte tenu de toutes les circonstances de l’espèce, la mesure appropriée consisterait à libérer « immédiatement » les individus qui restent en détention.
Compte tenu du fait que la plainte avait été introduite à la suite des marches de janvier 2019, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies demande d’accorder à chacun des 15 individus le droit d’obtenir réparation. Notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international.
Une trentaine de cadres et de militants du Mrc ont été condamnés à de lourdes peines de prison le lundi 27 décembre 2021. Alain Fogué, le trésorier national du parti et Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, ont écopé des plus lourdes peines, sept ans chacun. Ils étaient principalement poursuivis pour insurrection et atteinte à la sûreté de l’État.