Par Perton Biyiha
Maitre Nguiyan, avocat au Barreau de Paris s’est fendu d’un communiqué ce 14 novembre 2022. Dans ce manifeste publié à l’attention des partenaires commerciaux avec lesquels Melanie Ngoga, plus connue sous son nom d’artiste Mimie, collaborent, ce dernier donne des détails sur la relation tumultueuse qu’entretient sa cliente avec le label Empire Company avec lequel elle a signé en 2017. A en croire le conseil de l’artiste, en 5 ans de collaboration, cette maison de disques fondée par le rappeur franco-camerounais Pit Baccardi, ne lui a versé aucune rémunération en rapport avec les royalties générés par sa musique. Elle n’a même d’ailleurs jamais perçu la moindre rémunération à ce titre.
Il dénonce également le fait qu’Empire Company et Universal Music Africa (les deux structures sont liées par un contrat) se sont appropriés l’image de l’artiste qu’il représente et ont indument perçu des rémunérations dans les contrats que celle-ci signait avec les marques, alors qu’elle n’avait pas cédé à Empire Company les attributs liés à son image. Coté musical, sa discographie, qui ne comporte aucun album malgré l’enregistrement de 25 titres est également remise en question.
C’est fort de tous ces griefs que Mimie a décidé de ne pas renouveler le contrat qui la liait à Empire, qui est par ailleurs arrivé à échéance le 17 juillet 2022. Sauf que, à en croire Maitre Nguiyan, Empire Company a décidé de contre-attaquer en «orchestrant une campagne de sabotage auprès de tous les partenaires qui prennent l’initiative de contracter avec elle (Mimie, NdlR)», peut-on lire dans le communiqué. Les conseils de l’artiste croient savoir que «ces actes sont l’œuvre d’Ester Naah, directrice générale de la société Empire Company dont monsieur Guillaume Ngoumou, connu sous le nom de Pit Baccardi est le fondateur». Mimie et ses avocats se réservent le droit de poursuivre Empire Company devant les juridictions compétentes, non seulement pour manquement à leurs engagements contractuels, mais aussi pour d’autres faits s’apparentant à des allégations mensongères.