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Par panorama papers
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Par Léopold DASSI NDJIDJOU

C’est de l’inédit ! Une rupture avec les us et coutumes qui grésillent la symphonie du libre narratif de la vie amoureuse et sexuelle de la femme africaine. Cette nouvelle posture est d’autant poignante qu’elle est celle d’une dame Bamiléké, issue des « Grassfield » du Cameroun où le sexe est tabou, nimbé de mystères.

Un roman révolutionnaire parce qu’il sème à tout vent les graines pour une vie amoureuse ou sexuelle affirmée de la jeune fille. Lisa Prudy, peut-être sans en mesurer à juste titre l’impact et les sous-entendus se déshabille en plein marché, se dépouille de ce qui scie de honte la fille africaine : le contrôle de son l’amour et de son sexe.

L’œuvre de cette dame affirmée, au caractère très trempé, est le tocsin des scrupules féminines quant à la manière de disposer de leur corps, de corps de chair et de pulsions. Elle éventre les convenances sexistes, et rappelle aux femmes de sa race, de sa condition, le beau mot des féministes qui clament qu’on naît femme mais on choisit de demeurer une femme. Le parcours initiatique où elle invite la femme, est un roman autobiographique de 146 pages réparties en 5 chapitres et publié aux éditions « Collections Soleil d’hiver » au premier trimestre 2023 au Canada.

De l’aveu même de l’auteur, c’est le premier tome de son « histoire qui est belle et triste. Mais au cœur de cette histoire se trouvent d’autres vérités juteuses à dévoiler. La clé du mystère se trouve dans le deuxième tome qui suivra », annonce péremptoire l’auteure à la fin de son livre qui laisse le lecteur sur sa fin, avec un goût acide d’inachevé. Ce premier tome de « Une histoire taboue » est en réalité le déchirement d’une jeune dame Bamiléké, née à Mbouda, qui végète ou vivote à Bandjoun, puis à Douala pour enfin aller aux Etats-Unis où elle vit aujourd’hui. Le mot tabou tient d’emblée la curiosité du lecteur en haleine. C’est sur « ce tabou » que sera construit la présente note de lecture, la tabou de dire et de faire les choses à la marge des convenances, des sentiers battus. Tabou aussi de manifester cette énergie constante de briser tous les plafonds de verre construits par ceux qui distillent unilatéralement le bon sens de l’ordre des choses.

« Une histoire taboue » est l’antre d’un récit palpitant de l’agonie silencieuse des viols successifs en famille comme à l’extérieur, de la tendre enfance jusqu’à l’âge adulte. Avec l’omerta qui accompagne ce crime sexuel, la narratrice va contre vents et marrées, suivre avec abnégation, le sillon de son destin, déterminée de sortir de la pauvreté dans laquelle elle est née et a vécu au cours d’une partie de son adolescence, pour un mieux-être et mieux vivre de chaque jour. C’est sur ce chemin là sans doute que Liza continue sa chevauchée à la quête du bonheur aux Etats-Unis.

A la fin du roman lorsqu’elle quitte le Cameroun vers le pays de l’Oncle Sam, si elle montre qu’elle a fait du chemin dans la confrontation quotidienne contre la pauvreté, rien pour autant n’indique qu’elle va vers l’Eldorado. Le lecteur comprend qu’elle est appelée sur le départ alors qu’un de ses rêves de travailler pour une société américaine s’ouvre enfin devant elle. Prudy dans ce roman, quoiqu’on le dise, roule comme sur la poisse, une sorte de malédiction incarnée qui la suit subrepticement. Quand elle croit tenir un rêve, tout s’écroule aussitôt comme un château de cartes. On commence à le percevoir à la fête de la Découverte, au club des Amis invisibles. Ce soir-là, Prudy était seule parce que son ami invisible était mort dans un accidentent de la circulation. Prémonitoire ! Combien d’hommes e-t-elle aimé ? Comme bien l’ont violée ? A combien s’est –elle mariée ? Prudy est-elle vraiment physiquement si attirante comme on pourrait le croire ? Et si tel était d’aventure le cas, qu’est-ce qui peut pousser un homme d’une vingtaine d’années à violer une « chicarde » de cinq ans ? Est-elle consciente de sa beauté ou s’expose-t-elle malgré elle dans sa naïveté et les viols s’enchaînent? Naïve, la narratrice ? Non, et loin s’en faut, car elle sait ce qu’elle veut et là où elle va. Dans le roman, elle a connu 10 amours ! Intelligente ? Voyons-voir ! Première en classe jusqu’au Baccalauréat où elle mord le gazon deux fois pour enfin l’avoir avec une mention bien, première de son centre ! C’est là quelques clichés choisis qui émaillent l’intrigue de ce roman qui est en réalité une sorte de confession sur la place publique, à l’agora pour la liberté des femmes ou l’éducation des hommes.

Par ailleurs, l’écriture de Liza Prudy est simple, construite autour des renvois fréquents dans le passé. Ce qui explique le plus souvent des longues phrases. Dans la dynamique de son récit, on constate aussi cet évitement d’alterner le dialogue au récit pour donner plus de tonus et du punch à son texte. Les cas de dialogue sont résiduels (pages 19, 22, 47, 69, 96 à 105…) et exhalent la propension de l’auteure pour la description dans son œuvre. Quant au style, Lisa Prudy parle à tout le monde et va droit au but, appelle le chat par son nom. L’évocation de « la verge puante » de son premier violeur est de ce point de vue illustratif. Par le registre de la langue, on comprend que la narratrice tient à livrer toute son histoire taboue sans aucun mystère à ses lecteurs. Voici le livre !
Prudy copieusement et tenacement violée
Dire que Lisa Prudy est une fille violée est un euphémisme. Elle l’est copieusement et avec abnégation depuis sa tendre enfance jusqu’à l’âge adulte. Si on peut toutefois se féliciter de la lucidité et de l’esprit dans lesquels elle relate les faits cauchemardesques et notoirement humiliants pout une femme, on s’empêche toutefois de se demander si le mal a pris défensivement fin dans sa vie.

« Il me dit : ne crie pas, si tu fais ce que je te dis, je ne te ferai aucun mal. Il lança ensuite le couteau sur le lit, se dépêcha de défaire la fermeture de son pantalon et força sa verge puante dans ma bouche. Je n’eus même pas le temps de penser à crier. J’étouffais presque, mais il ne semblait même pas s’en préoccuper. Après avoir assouvi son sadisme, il m’assujettit de nouveau avec son couteau, le plaça sur mon cou et me menaçant de mort en ces termes : si tu racontes à qui que ce soit ce qui vient de se passer, je te tue. Tu peux aller jouer maintenant. Je sortis de là penaude, traumatisée. Je ne pouvais en parler à personne, tellement ses menaces de mort me revenaient à l’esprit ».

livre-t-elle dans toute sa cruauté son premier viol alors qu’elle n’avait qu’environ cinq ans.

L’auteur est le fils de la voisine de sa tante (page 23). La scène se passe à Bandjoun. Plus tard, alors qu’elle est en classe terminale au Lycée bilingue de Bonabéri, la récidive viendra de son bailleur, alors qu’elle doit avoir environ 18 ans.

« J’avais pris l’habitude de m’isoler dans ma chambre, jusqu’à ce fameux matin. J’y retournais tranquillement après avoir pris ma douche. Une force extérieure m’empêcha de fermer la porte derrière moi et en laps de temps, mon bailleur fut là, dans ma chambre ! Sors, sors, va-t’en! Je criais ainsi de toutes mes forces. Il ne se gêna pas du tout, on dirait qu’il savait que personne ne m’entendrait. Il boqua la porte, réussit à m’immobiliser sur le lit. Il se releva ensuite, ressortit comme si de rien n’était, après son ignoble acte. J’étais meurtrie. Je m’en voulais tellement. Le danger avait été pourtant clair (pages 73 et 74) ».

décrit in extenso les faits et les circonstances du deuxième viol dont elle est victime dans sa chambre.

Elle ira se plaindre à la police et son violeur sera heureusement mis aux arrêts, mais le même jour, le pire va se produire au commissariat. Un fait anecdotique qui donne tout l’éclairage au second viol de la journée, vient de la déclaration du bailleur violeur qui ne va même pas nier son acte devant les policiers. Il a reconnu son forfait et aurait en plus déclaré : « c’est une très belle fille et je ne pouvais pas résister. » Quand Prudy sera devant le commissaire, ce dernier va confesser :

« je dois avouer en te voyant, la déclaration de ce monsieur prend tout son sens, car tu es vraiment très belle ». Par la suite, toujours dans le bureau de l’homme en tenue amorcé, l’irréparable va se produire. « A peine avais-je finis de parler qu’il se leva, se dirigea vers la porte en disant : tu sais, il y a bien un moyen de me remercier. Il bloqua la porte et, avant que je n’aie eu le temps de réaliser ce qui se passait, il se plaça derrière-moi, passa une main pour couvrir ma bouche, se pencha et se mit à me palper les seins en gémissant : oh, tu es d’une beauté enivrante, tu as des seins comme des sagaies. Je n’en revenais pas. J’étais tellement sous le choc que je n’avais pas d’énergie ni pour crier, ni pour me battre. Je ne comprenais pas comment Dieu pouvait laisser une telle chose m’arriver alors que la douleur du premier viol ne s’était même pas dissipé ».

lit-on de la page 75 à 76.

Plus tard à 21ans, alors qu’elle est dans la vie active, ses vieux démons du viol vont ressurgir contre toute attente. Le bourreau est un homme d’environ 55 ans qui l’a préalablement droguée.

« Je ne sais pas ce qu’il avait exactement mis dans le verre qu’il m’avait servi. Mais je me souviens que j’étais à moitié consciente quand cet homme d’environ 55 ans avait abusé de moi. Je n’avais pas eu assez d’énergie pour me battre, ni pour crier. Qui d’ailleurs aurait pu m’entendre dans une grande maison à Bonapriso ? Après son forfait, il fait appel à un taxi, paya pour la course et demanda au chauffeur de me déposer chez moi. Comment un chrétien, un père de famille, ayant sûrement une mère, des sœurs, une épouse et sans doute des filles de mon âge pourrait-il vivre paisiblement après de tels agissements animaliers ».

s’interroge-t-elle au bout ce énième viol à la page 107 de son livre.

Son dernier viol qu’elle raconte avoir subi, alors qu’elle a franchi 25 ans, se passe en famille chez Papa Michel où il faisait bon vivre, « où il était agréable de vivre ». Lorqu’Yves, l’un de leurs proches vivant aux Etats-Unis, arriva à la maison, les choses tournèrent rapidement au vinaigre. Yves était un homme sympathique d’une quarantaine d’années, grand, robuste, très sûr de lui, dit-elle de son dernier violeur. Un soir, alors que tout le monde était au lit, il passa à l’offensive.

« Tu sais, je te trouve vraiment jolie, ça te dirait de faire l’amour avec moi ? Je lui opposais un refus catégorique en précisant que je trouvais cette demande grotesque. Je n’en revenais pas. Quel culot ! Je ne connaissais plus la personne qui, il y avait quelques minutes seulement avait l’ai si pieuse et sympathique. Avant que je n’aie le temps de faire quelconque mouvement, il m’avait déjà clouée sur le lit et bâillonné de sa main robuste ma bouche en me lançant des propos menaçants : tu sais, si tu tentes de crier, je dirais à Papa Michel et à son épouse que tu es venue me séduire dans ma chambre…Je n’arrivais pas à le croire ! Un énième viol ! Et je ne pus rien y faire ».

se lamente Lisa Prudy déboussolée, en proie aux griffes acérées d’une destinée de violée.

Dans sa vie tout de même, il n’y a pas que des viols consommés, il y en a qui ont avorté à l’exemple de cette scène dans la piscine à la page 126, où elle échappe de peu à la trappe de son maître-nageur.

« Mon formateur me rapprocha de lui, donnant l’impression qu’il voulait me montrer certains mouvements, mais sortit plutôt sa verge en érection cherchant à abuser de moi…Dégoutée, je parvins à me défaire de son emprise et je quittai cette piscine pour toujours ».

témoigne-t-elle une sorte de triomphe contenu.

2. Les dix amours de Lisa Prudy

Dans le récit de l’auteure, ce qui détonne est sa facilité de s’amouracher et de rompre aussi sur un quart de tour. Lisa Prudy, se dépouille de tout état d’âme en étalant froidement sur la place publique à travers son narratif ses amours en marge des différents viols évoqués précédemment. Qu’elle genre de femme est donc l’auteure ? Pour quel intérêt va-t-elle avec aisance déconcertante faire l’inventaire des différents hommes pour qui elle a eu le béguin ou tout simplement qui ont eu accès à son intimité. C’est vraiment taboue, cette histoire que Lisa Prudy trouve un malin plaisir à mettre en lumière.

« Je savais que le bonheur existe. J’étais convaincue qu’il se trouvait dans l’amour érotique. Ce genre d’amour qui créé une attirance physique, sexuelle et instinctive entre un homme et une femme. Pour moi, il n’y avait rien de plus beau en ce monde que le sentiment d’exister pour quelqu’un. Le manque d’affection de mon père avait créé un si grand vide en moi. J’en souffrais énormément…J’avais absolument besoin de quelqu’un à mes côtés ».

confie-t-elle à la page 38 alors qu’elle est encore en classe de 3ème.

Cette situation est exacerbée par la pauvreté ambiante dans laquelle elle vit avec les siens. Elle est prête à trouver au plus vite un homme ou un époux qui l’aidera à sortir sa famille de la situation de précarité. Le premier homme, l’ami de son oncle à qui elle compte s’accrocher, est d’une rectitude morale. Il comprend les désirs de Lisa, et de ce fait lui a remis une importante somme d’argent avant de s’évanouir pour toujours de la vie de la jeune lycéenne. Tout ceci est exprimé à la page 39. Son premier amour sera Bernard, elle le rencontrera au cours d’une soirée de gala des filles et fils natifs de Mbouda.

« J’étais restée toute la soirée accrochée aux paroles d’un homme pour qui mon cœur battait la chamade. Mon bonheur avait été de très courte durée. Mon prince occasionnel ne vivait pas dans la ville. Il étudiait à Douala ».

explicite Lisa à partir de la page 44 en indiquant qu’en ces temps-là, elle était en classe de seconde.

Cet amour ne fera pas long feu car Bernard ne tardera pas à considérer Lisa comme acquise. Ceci parce qu’elle s’investissait pleinement dans la relation, se comportant comme une épouse, de ses propres aveux. Bernard devint donc

« insultant, méprisant. Le garçon amoureux qu’il était, s’était transformé en celui qui scrutait désormais mes moindres défauts. Il m’avait ainsi jeté à la figure qu’il avait besoin d’une femme et non d’un homme, car ma coiffure le mettait mal à l’aise ».

écrit-elle à la page 46 en ajoutant qu’alors qu’elle était en ce temps-là à la veille de l’examen de Probatoire.

Les deux mirent un terme à un amour qui était devenu impossible et surtout parce que Barnard avait rencontré une autre (page 48). Arrivée en classe de Terminale toujours à Mbouda, elle fait la connaissance d’un élève de son établissement, originaire de Nkoabang dans la région du Centre. Ce dernier est en Première.

« Je me sentais comblée, jusqu’au jour où le démon se réveilla encore, pour détruire ma passion amoureuse ».

écrit-elle à la page 52.

Une fille que son ami avait aimée à Yaoundé, vint à Mbouda et la relation prit fin. Il faut préciser qu’elle vit ces deux premiers amours alors qu’elle n’a pas encore 17 ans. Son troisième amour est Theo, âgé de 27 ans de 10 ans son aîné. Il est originaire des Bamboutos comme Lisa. C’est un banquier. La relation avec Theo qui semblait promise d’aller jusqu’au mariage tourna court lorsque ce dernier présenta sa bien-aimée à ses parents. Sa mère trouva Lisa trop maigre à son goût.

« Apparemment, tes parents ne te nourrissent pas assez et c’est dans ma famille que tu dois venir prendre du poids ?…Je ne m’étais jamais sentie aussi humiliée de toute ma vie »,

confie Lisa avant d’indiquer que c’est de cette manière que « s’acheva une relation qui m’avait apporté une lueur d’espoir pour une vie stable et meilleure ».

lire de la page 54 à 71.

Après avoir interrompu une grossesse suite à un double viol, Liza va faire la rencontre d’Eléazar,

« un jeune footballeur dont la maison familiale, faite de matériaux provisoires était voisine à la nôtre ».

confesse Prudy à la page 84.

Alors que ce dernier joue dans une équipe de la ligue régionale à Nkongsamba, il est blessé et c’est la narratrice qui le soigne. De fil en aiguille va naître une relation intime et au bout, un garçon comme fruit de cette union. Il viendra au monde dans le dénuement total en l’absence d’Eléazar partit à l’étranger pour offrir ses services de footballeur (de la page 90 à la page 100). Le cinquième amour de Lisa Prudy après Eléazar est Elvis. Il travaille à la Camair, « un jeune homme de teint noir, très grand de taille et très beau, avec une démarche élégante qui le rendait davantage séduisant (page 113) ». Cet amour ne dura pas longtemps car Elvis était un peu vieux jeu et surtout, très exigeant. La conjugaison de ce qui mit fin précocement à leur histoire. En sixième lieu, il y a Stone, un Ivoirien de 28 ans. C’est le coup de foudre dès la première rencontre (page 114). Au bout d’un amour fou, elle va faire face à la triste réalité car son amant est un homme marié, et pire encore son épouse arrive à Douala.

« J’étais une épave. Je pleurais comme une madeleine. J’avais trop mal. Mon cœur brûlait dans ma poitrine ».

s’épanche Prudy à la page 121 à la fin de leur idylle.

En septième position dans la collection des partenaires, il y a Alexandre. A la page 128, Prudy le présente « grand, noir, élégant et éloquent ». Il travaille chez Exon Mobil. Cette relation tournera rapidement en vrille parce qu’Alexandre entretient plusieurs partenaires sexuelles. La narratrice se retire de cette relation aussitôt.

« Après cette énième relation désastreuse, il était clair dans mon esprit que la quête d’un bon mari au Cameroun n’avait eu aucun résultat probant. C’était une avalanche de déceptions, mais je ne comptais pas abandonner ».

confesse-t-elle à la page 130.

Dans cette mouvance, elle fit rapidement la connaissance de son huitième amour, Pierre. Il a le même âge qu’elle et ils sont de la même tribu. A 25 ans, ils décidèrent d’unir leur vie par un mariage. Son fiancé était aux Etats-Unis. Pierre vint à Douala et le mariage eut lieu en présence de cinq personnes : le maire, les deux témoins et les deux mariés (page 131). La tension entre Lisa et ses beaux-parents envenimèrent le mariage à tel point qu’au bout de deux ans, elle mit un terme à cette union qui n’avait vraiment existé que sur le papier. Après Pierre, alors qu’elle a 27 ans, elle rencontre Brahim. « C’était un homme grand de taille, noir, beau, mais surtout très cultivé, très intelligent et très ambitieux. Il était musulman », lit-on à la page 135. Comme les autres fois, cette relation va virer au vinaigre parce que Brahim la trompe avec sa meilleure amie, Brenda. La dixième relation amoureuse de Lisa Prudy est née avec Robert. « Un collègue très réservé, poli et courtois et, pour tout dire, un très bel homme, à l’allure athlétique, avec un teint noir, assez foncé (page 141) ». Le roman s’achève alors que les deux amoureux sont fiancés. Mais la maladie du fils de Lisa Prudy qui nécessite des soins à l’étranger, va précipiter les choses. Le visa va lui être vite accordé dans le cadre de rapprochement familial avec Pierre alors que ce dernier avait déjà entamé une nouvelle vie aux Etats-Unis. « J’avais néanmoins hâte de découvrir ce que le continent américain me réserve », retentit à la fin du romain comme une mise à mort de la dixième vie amoureuse de Lisa Prudy. Vraiment une « histoire taboue », pour une femme africaine.

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Revue de presse du 21 03 2024

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