Par René Mbarga
Maître Antoine Mong et ses collègues du pool des avocats commis pour la défense de l’ancien ministre des Finances, estiment qu’on ne peut être condamné pour les mêmes faits deux fois de suite.
A l’appui de la requête déposée pour les besoins de la cause, ils ont mis en avant le fait que les crimes financiers présumés pour lesquels Polycarpe Abah Abah comparaît, ont excédé le temps légal, prescrit par la loi (article 62 du Code de procédure pénal). Au delà de cet aspect des choses, c’est le non-respect du principe non bis in idem, suivant lequel, « nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits » qui a maintes fois, été ressassé à la barre du tribunal criminel spécial par le pool des avocats de l’ex grand argentier de l’État, la semaine dernière.
Pour rappel, Polycarpe Abah Abah est poursuivi devant le Tribunal criminel spécial (Tcs) pour répondre des faits présumés de détournement des biens publics en coaction avec son codétenu, Amadou Vamoulke. Le montant des fonds querellés indiqué par l’ordonnance de renvoi est de 594 millions 998 mille 256 Fcfa.
A l’audience de la semaine dernière, les avocats de la défense, Mes Antoine Mong, Marion Nko’o, Jean Calvin Bilong ont exigé l’extinction de l’action publique, mise en mouvement contre leur client.