Par René Mbarga
Prenant à contre-pied le ministère public à l’audience du jeudi 10 novembre, l’ancien directeur général de la Crtv s’est dit enfin disposé à être jugé: « Nos avocats ont fini de rédiger leurs plaidoiries finales, consignés dans un document de 28 pages… Je pourrai vous le donner, si vous l’exigez dès maintenant.»
« C’est un privilège que vous nous faites en nous autorisant à parler en l’absence de nos Conseils. Je voudrais dire un mot sur la déduction faite par le Ministère public, du refus d’être jugé. J’admets que la capacité de raisonner et donc, de faire des révolutions a permis à l’humanité de faire des progrès. Mais, elle ne se substituera jamais à la réalité factuelle.
Autrement dit, il sera difficile, de faire admettre
au seul motif que ces Avocats ne sont pas là, qu’Amadou Vamoulke refuse d’être jugé. La logique d’Aristote énonce des principes du bon raisonnement qui sont : le principe d’identité, le principe du tiers exclu, et surtout le principe de non-contradiction. Or, la contradiction à laquelle nous sommes exposés cet après-midi est celle de savoir si quelqu’un qui ne veut pas être jugé peut-il venir à une audience ? Quel sens donner à la présence des accusés dans ces conditions ?
Au lieu de supputations hâtives, il aurait été plus simple et plus juste et plus équitable de nous poser la question :« voulez-vous être jugé ou non? » A quoi moi je répondrais : « Oui monsieur le président, je veux être jugé ».