Par Boris Ngounou
La société de recouvrement des créances (Src) va vendre aux enchères quelques meubles et biens mobilier de Siyam Siwé, pour un montant de 1,3 milliards de francs Cfa. Ce mondant correspond aux dommages et intérêts que devait payer l’ancien haut commis de l’Etat à l’issue du procès qui l’opposait au Pad, le Port Autonome de Douala.
Nommé ministre de l’Eau et de l’Énergie le 8 décembre 2004, Alphonse Siyam Siwe sera démis du gouvernement, après un peu plus d’un an de fonction. Il sera ensuite arrêté pour détournement d’environ 38 milliards de francs Cfa de fonds publics, au cours de son mandat de directeur général du port autonome de Douala entre 1998 et 2004.
L’affaire sera pendante devant la justice jusqu’au 29 avril 2014, lorsque l’ancien ministre sera définitivement condamné à 25 ans de prison par la Cour suprême du Cameroun, pour détournements de deniers publics au préjudice du Port autonome de Douala. Cette condamnation sera assortie du paiement de d’un montant de 1,3 milliard de Fcfa au profit de l’entreprise portuaire dont 100% du capital est détenu par l’Etat. Ce sont ces dommages et intérêts que la SRC entend recouvrer à travers la vente aux enchères des biens de Siyam Siwé.
L’action de la Société de Recouvrement des Créances, prévue du 25 au 26 mai prochain à Yaoundé, est consacrée par l’article 4 alinéa 1 du décret présidentiel du 9 janvier 2020 réorganisant le fonctionnement de cette entreprise publique, qui étend ses missions au recouvrement de créances résultant des condamnations pécuniaires prononcées en faveur de l’État par les juridictions nationales.
L’ancien Directeur du Port Autonome de Douala n’est pas le premier prisonnier de l’opération épervier, qui est visée par une procédure de recouvrement forcé de la Src. La vente aux enchères du 25 au 26 mai 2023 à Yaoundé, intervient après celle du 22 décembre 2022, qui portait sur certains effets meubles et biens mobiliers d’Emmanuel Gérard Ondo Ndong. L’ancien directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention inter-communale (Feicom), avait été condamné à 30 ans de prison, pour détournements de deniers publics, estimés à plus de 30 milliards de Fcfa.