Par Léopold DASSI NDJIDJOU
« Parce que chaque sourire d’enfant est une promesse d’un lendemain meilleur »,
est la devise de la fondation Snk créée le 24 novembre 2023 dont la délégation à l’orphelinat était conduite par Maurice Fouelefack le coordonnateur et représentant de Steven Nbienou Kouadjo.
Dans le préau de cette institution de recasement des enfants, située au quartier Nkoldongo de Yaoundé, les dons sont entassés sous le regard admiratif des pensionnaires. La photo du donateur empêché, trône dernière le monticule de 4 ballots d’habits mixtes de 100 Kg, 20 cartons de savon, 10 boites de Nido de 2,5 kg ; 5 sacs de riz ; 5 sacs de farine, 2 sacs d’oignon, 1 sac de haricot de 100 Kg, 1 sac d’arachides, plusieurs cartons de sardines ; de biscuits fourrés, des pâtes alimentaires, les jouets d’enfants, des fournitures scolaires, entre autres.
« En ce qui concerne les fournitures scolaires, nous avons recueilli leurs besoins et fonction des effectifs qui nous ont été fournis, et on a comblé ce vide. Aussi bien dans la section anglophone que francophone »,
annonce le représentant de mécène qui en plus d’être un homme d’affaires, est un philanthrope accompli.
Pour lui, ce n’est pas une question de matériel, mais une idée pour l’avenir des enfants rassemblés. Il a tout de même soufflé que le coût du don se chiffre à plus de 7 millions de Fcfa. Le révérend père Jean Bessala, le promoteur de l’orphelinat, après les prières d’usage, a indiqué que Cason existe depuis 2006. Il a par ailleurs indiqué que Cason fonctionne à régimes externe et interne. Les internes sont au nombre de 48 alors que les externes sont une cinquantaine.
« Aujourd’hui, il y a des enfants vulnérables venus de tous horizons, même le Hcr qui place les enfants venus du Nigeria, du Tchad et du Mali. Notre objectif est de donner l’espoir à ces enfants dans un cadre où ils peuvent aller à l’école, être nourris, soignés et plus tard s’insérer dans la société »,
confie le prélat et d’ajouter qu’ils sont ravis d’avoir un partenaire, la Fondation Snk, qui est venue toucher la réalité du terrain.
Parlant des circonstances dans lesquelles le Seigneur lui a mis à cœur d’ouvrir l’orphelinat, il a dit qu’en 2006, lors de mes missions pastorales, il avait vécu une scène assez terrible où un enfant de la rue était roué de coups de poings. Il avait volé des beignets à un passant qui sortait d’un magasin. L’enfant criait et disait qu’il avait faim et qu’il n’avait rien mangé depuis quatre jours et que c’était pour cela qu’il avait arraché le sachet de beignets.
« J’ai été touché et c’est pour cela que j’ai créé un abri pour les sans-abris, des enfants de la rue, des enfants orphelins, des enfants abandonnés qui n’ont presque rien. Je me suis rapproché du ministère des Affaires sociales et il m’a donné l’autorisation »,
a-t-il confié.
Au sujet de la fondation Snk
Quant à la Snk foundation (en anglais), on apprend que faire des dons dans les orphelinats est une histoire liée à la vie du mécène. Il avait perdu son père au cours de son cursus scolaire alors qu’il était jeune et à l’étranger. Il en a souffert dès lors les atrocités auxquelles sont exposés les enfants abandonnés. Une fois rentré au Cameroun, alors qu’il était déjà établi, en célébrant un jour son anniversaire avec les amis, il y a dépensé des millions.
Du retour de cet anniversaire, il rencontre un enfant abandonné avec une grosse blessure. Ce dernier avait tout juste besoin de 100 Fcfa pour manger. Ému de compassion pour cet enfant, il l’a pris sous son aile et a dès lors transformé sa vie. Cet enfant est aujourd’hui un homme épanoui. Il a pris dès lors la résolution que désormais, chaque 12 novembre, il va multiplier l’argent qu’il dépensait avec les amis par trois ou par quatre pour faire des dons dans les orphelinats.
« L’année dernière, il a fait des dons dans trois orphelinats. Chaque orphelinat avait une enveloppe de 10 millions et des dons en denrées alimentaires. Au total, il a dépensé 60 millions dans les orphelinats »,
indique Maurice Fouelefack.
Par ailleurs, il a précisé que la fondation ne se limite pas seulement à faire des dons dans les orphelinats. Elle a cinq axes dont l’intervention à l’endroit des couches sociales en situation de précarité ; l’assainissement notamment en fourniture d’eau avec la construction des forages ; la scolarité des enfants issus des familles vulnérables et les personnes à mobilité réduite. En plus de ceci, il y a l’éclairage public et la voirie. C’est là toute l’œuvre caritative de Steven Nbienou Kouadjo.
